Ce qu’on vous cache sur les FARC
Hier lundi 7 avril, le Comité International de la Croix Rouge (CICR) a livré le Rapport Annuel 2007 de ses activités en Colombie. Le saviez-vous ?
Tandis que la mission humanitaire hispano-franco-suisse piétine, nous apprenons que la politique de terreur des FARC a causé le déplacement forcé de 3,5 millions de Colombiens en l’espace de quinze ans. En 2007 en Colombie, le CICR a pris en charge 66.000 personnes déplacées.
Les déplacements de populations sont causés à raison de 58 pour cent par les menaces de morts venant des FARC ; onze pour cent par les pressions exercées en vue d’une collaboration avec les FARC; et neuf pour cent par les recrutements forcés opérés par les FARC. Plus de la moitié des 66.000 Colombiens pris en charge par le CICR depuis 2007 ont moins de 18 ans. Entre janvier et avril 2008, le CICR a recensé 18.000 déplacés supplémentaires.
En 2007, le CICR a participé à la libération de 24 otages. Le CICR a échoué dans ses demandes auprès des FARC en vue d’une visite humanitaire à Madame Betancourt. En outre, le CICR ne dispose aujourd’hui d’aucune information sur le réel état de santé de Madame Betancourt.
Aujourd’hui mardi 8 avril, les médias colombiens – El Tiempo, El Espectador, Voz – considèrent que la mission humanitaire hispano-franco-suisse a été improvisée et surmédiatisée par la France. Les médias colombiens soupçonnent la France de propager maintenant la rumeur selon laquelle la santé de Madame Betancourt n’est pas si précaire afin d’atténuer l’échec de la mission humanitaire hispano-franco-suisse.
Enfin, selon les médias colombiens, notamment selon Carlos Lozano, directeur du journal Voz, la France aurait désormais compris que ce n’est pas en improvisant – et en exagérant dans un premier temps l’état de santé de Madame Betancourt – que l’on parvient à traiter avec les FARC.
Selon les dernières informations dont je dispose, Madame Betancourt a été transférée par les FARC dans un lieu quasi inaccessible, le hameau de Tomachipán, au bord du fleuve Inirida, près de San José, dans la province de Guaviare. L’information émane d’un certain docteur Helver Uriel Rodríguez Cruz, médecin des FARC récemment localisé dans la banlieue de Bogota. Toujours selon les allégations du farciste Dr Rodríguez Cruz, Madame Betancourt souffrirait – dans quelles proportions ? – de paludisme et de gastrite. Miguel Garroté
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