La guerre d’Irak a lieu (aussi) à Washington
Le dernier rapport (1) sur l’Irak rédigé par l’United States Institut of Peace (USIP) est sorti dimanche 6 avril. Il est globalement positif, si j’ose dire… Le rapport de l’USIP affirme qu’un retrait américain d’Irak provoquerait un chaos massif, voire un génocide. « Les Etats-Unis ne sont pas plus proches qu'il y a un an de quitter l'Irak », lit-on dans le rapport. « Accomplir des progrès politiques durables pourrait nécessiter cinq à dix ans d'engagement complet et inconditionnel des Etats-Unis en Irak », ajoute le rapport.
Les progrès politiques sont « irréguliers et superficiels », toujours selon le rapport. « L'Irak souffre d'un gouvernement central faible et divisé ayant peu de capacité à gouverner » poursuit le rapport. Cependant, le rapport reconnaît que la sécurité s'est améliorée en Irak depuis le renforcement des effectifs militaires américains en 2007. Le rapport attribue ce progrès aux combattants sunnites qui se sont retournés contre les forces d'Al-Qaeda.
Précisons ici que cela s’est réalisé grâce à la nouvelle stratégie du général américain David Petraeus et non pas grâce aux combattants sunnites uniquement. Le rapport est sorti dimanche 6 avril, donc 48 heures avant que l'Ambassadeur des USA à Bagdad, Ryan Crocker, et le Général en chef des forces américaines en Irak, David Petraeus, ne témoignent devant le Congrès, soit aujourd’hui mardi 8 avril.
La composition des experts de l’USIP reste plutôt équilibrée. On ne peut pas accuser l’USIP d’être au service de telle ou telle tendance. Cela dit, l’USIP compte deux « members ex officio » qui ne sont pas (ou plus) des proches du président Bush et qui ambitionnent désormais au contraire leur carrière politique avec l’assentiment des apparatchiks gauchisants du parti démocrate. Ces deux « members ex officio » ne sont ni plus ni moins que...Condoleezza Rice et Robert M. Gates ! It’s a wonderfull life.
Miguel Garroté
(1) http://www.usip.org/pubs/usipeace_briefings/2008/0406_iraq_surge.html
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