Opus Dei, Duborgel, Tricot, de Siebenthal, Streit & Consorts :
éloges et critiques d’une œuvre catholique.
La lecture de l’article ci-après est déconseillée aux personnes de moins de dix-huit ans. Depuis sa fondation, l’Opus Dei a fait et fait encore l’objet d’éloges et de critiques. Sur les dessous d’une critique récente, dessous à ce jour inédits, monde-info détient l’exclusivité. La saga opusdeiste a au moins le mérite de ne pas être un feuilleton ennuyeux. Voyons d’abord les éloges. L’Opus Dei – en français œuvre de Dieu – fête en cette année 2008 ses 25 ans d’âge en qualité de prélature personnelle de l’Eglise catholique. L’Opus Dei, présente dans 61 pays, avec 85.000 fidèles, a été fondée en Espagne en 1928, par un prêtre espagnol, Josemarìa Escrivà. Celui-ci est décédé en 1975. Il a été canonisé par Jean-Paul II en 2002. L’Opus Dei a acquit le statut de prélature personnelle de l’Eglise catholique en 1982, soit il y a 25 ans.
Mgr Javier Echevarrià a récemment retracé l’histoire de l’Opus Dei, depuis « les intuitions de son fondateur », le Père Josemarìa Escrivà, jusqu’à la reconnaissance pontificale, en 1982. En substance, Mgr Echevarrià a notamment rappellé, dans un document cité sur zenit.org, qu’après des années de prière, Josemarìa Escrivà « reçut l’illumination de toute l’œuvre ». En Espagne, dans les années qui suivirent 1928, une époque de guerre civile mais aussi de conflit entre Eglise et vie civile, Josemarìa Escrivà « se sentit appelé à la création d’un institut de chrétiens ». Une caractéristique de l’actuelle Prélature, caractéristique qui fut et qui reste de s’adresser, au moins dans l’intention, à tous les chrétiens (de toute classe et de toute profession, même si la classe aisée y demeure dominante), afin de les conduire à la sanctification par le travail et par « la vie ordinaire ». La mission de l’Opus Dei consiste notamment en la formation des fidèles de cette Prélature, afin que ceux-ci puissent « exercer une activité apostolique, dans le lieu géographique et dans la réalité ecclésiale dans laquelle ils se trouvent ».
Pour le Cardinal Camillo Ruini, qui lui aussi s’est récemment exprimé sur l’Opus Dei, celle-ci « fait un grand travail, un travail qui est avant tout apostolique, en ce sens qu’elle arrive à faire entrer, à porter le message du Christ, le témoignage chrétien, dans tous les domaines ( culturel, économique, professionnel, artistique), là où les diocèses ont souvent des difficultés à entrer ».
Le cardinal Julián Herranz, qui lui aussi s’est récemment exprimé sur l’Opus Dei, a notamment déclaré : “Les fruits sont dans le droit fil de la nouvelle évangélisation. L’Opus Dei, à l’instar des autres institutions, ne fait rien de plus qu’être à l’écoute des nécessités de l’époque ». Mgr Fernando Ocáriz, vicaire général de l’Opus Dei a déclaré quant à lui : « …c’est au milieu des choses les plus matérielles que nous devons nous sanctifier, dans le travail, la famille, de manière à pouvoir progresser dans notre vie spirituelle ». Voilà pour les éloges.
Pour les critiques, la situation est plus complexe que pour les éloges. Laissons de côté les critiques les plus anciennes. Concentrons-nous sur les dessous, à ce jour inédits – monde-info en détient l’exclusivité – d’une critique toute récente. Celle de Véronique Duborgel, auteur présumée de ‘Dans l’enfer de l’Opus Dei’, paru aux Editions Albin Michel, à Paris, en 2007.
Véronique Duborgel, alias Véronique Tricot, fille d’un garagiste de province, est donc l’auteur présumé du livre susmentionné. Véronique Duborgel eut l’occasion de présenter ce livre lors d’une émission à la télévision française. Sa prestation ne fut guère convaincante et d’ailleurs les responsables de l’émission eurent tendance à parler à sa place.
Et pour cause. Véronique Duborgel, mère d’une dizaine d’enfants ou presque, ex-membre de l’Opus Dei, a divorcé de Michel Tricot, père des enfants en question et lui aussi ex-membre de l’Opus Dei. Après son divorce, Véronique redevenue Duborgel a fait ménage commun et couche commune – c’est peut-être toujours le cas ? – avec un enseignant catholique plutôt anti-catholique du côté de Strasbourg. On n’excluera donc pas que ledit enseignant, qui a mis Madame Duborgel enceinte, est aussi aidé Madame Duborgel a gérer la gestation de son livre.
A vrai dire, l’ex-couple Tricot, Véronique et Michel, du temps où ils étaient mariés et membres de l’Opus Dei, étaient, déjà à l’époque, un couple atypique. Le livre raconte les coups que Véronique aurait reçus de son mari ; mais pas les coups qu’elle aurait pu elle-même infliger à son époux. Sur ce point, les témoignages divergent. Les enfants dont les aînés sont aujourd’hui adultes pourraient éventuellement s’exprimer sur le sujet. Car après tout, les huit, neuf enfants ou plus ont vécu, eux aussi, pendant dix ou quinze ans, avec l’Opus Dei. Et surtout avec leurs parents.
Le livre, plus qu’un révélateur de ce que serait vraiment l’Opus Dei, est le révélateur d’un échec conjugal. L’ex-époux, Michel Tricot, s’était un jour mis dans la tête de cesser de travailler, de cesser de gagner sa vie et donc de cesser de nourrir sa famille ; et il s’était mis dans la tête d’écrire des livres. Le fait qu’à cette même époque, son épouse Véronique ait hérité ou était sur le point d’hériter – les garagistes ne sont pas tous miséreux – y était-il pour quelque chose ? Avec une femme au foyer et beaucoup d’enfants, le choix littéraire non lucratif de l’ex-époux n’était pas exactement le genre de choix que l’Opus Dei attend de ses membres. Michel Tricot n’a pas quitté l’Opus Dei du temps où il était encore l’époux de Véronique Duborgel. Michel Tricot s’est fait jeter de l’Opus Dei pour cause de fumisterie.
La saga opusdeiste et conjugale de Véronique Duborgel est non seulement liée à celle de son ex-époux Michel Tricot, dont on attend toujours la production littéraire ; mais aussi à l’entourage de ce même Michel Tricot, notamment ses deux compères ou ex-compères, François de Siebenthal et Jean Streit. Car là aussi, on retrouve des individus ayant une fâcheuse tendance à vivre sans travailler et qui plus est avec l’argent des autres. Le premier, ex-membre de l’Opus Dei, père de famille nombreuse, sans activité lucrative, consul honoraire sans honoraires, est persona non grata dans les divers milieux catholiques qu’il a joyeusement volés et escroqués. Le second, père de famille, sans activité lucrative, divorcé, ex-collègue de Michel Tricot, ex-complice de François de Siebenthal, a taxé un max de potes et de vieilles dames riches pour des causes fumeuses et il n’a toujours pas remboursé l’argent collecté et volatilisé.
Plutôt que d’écrire ‘Dans l’enfer de l’Opus Dei’, Véronique Duborgel aurait mieux fait d’écrire sa vraie biographie, ‘Au paradis de la bouffonnerie’. A cet égard, signalons tout de même que pour anéantir l’Opus Dei, il faudra autre chose que de pauvres histoires de fous, de fric et de fesses. Je n’ai pas une attirance particulière pour l’Opus Dei ; et son style a parfois le don de m’irriter. Mais de là à cautionner des bouquins bidons…
Miguel Garroté
http://www.monde-info.blogspot.com
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