mardi 16 septembre 2008

Le réchauffement iranique de la planète

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Le réchauffement iranique de la planète
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Miguel Garroté – Nous nous sommes engagés à vous communiquer toute information importante concernant d’éventuelles frappes préventives contre les installations nucléaires iraniennes. Or, selon l'Agence internationale de l’énergie atomique, « l’Iran n’a pas cessé ses activités d’enrichissement d’uranium…», informait liberation.fr, avec l’Agence France Presse, hier lundi 15 septembre 2008. « ‘…l’Iran n’a pas suspendu ses activités liées à l’enrichissement de l’uranium’. L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) pouvait difficilement s’exprimer de façon plus claire ce lundi dans son dernier rapport sur le programme nucléaire controversé de Téhéran. Selon le texte, l’Iran a, en outre, poursuivi l’installation de nouvelles centrifugeuses. (…) Depuis fin 2007, le régime iranien est accusé d’avoir mené des études sur une militarisation de son programme nucléaire. Ces études portent notamment, selon l’AIEA, sur la confection d’ogives, la possible conversion du missile Shahab-3 en missile nucléaire ou encore des installations pour des essais nucléaires souterrains ».
http://www.liberation.fr/actualite/monde/352063.FR.php
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Par ailleurs, « L'Iran donne les pleins pouvoirs aux Gardiens de la révolution pour la surveillance du Golfe persique. ‘La responsabilité de la défense du Golfe persique a été attribuée à la marine des Gardiens de la révolution’, a déclaré le général Yahiya Rahim Safavi. On estime que cette radicalisation de la position de l'Iran est une mise en garde pour les Etats-Unis », informe Guysen.International.News aujourd’hui mardi 16 septembre 2008.
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Dans un article intitulé «
Bombes US pour Israël, navires russes pour la Syrie » (1), Jean Tsadik, sur Metula News Agency, écrivait, avant-hier dimanche 14 septembre 2008, « 1.000 bombes bunker busters, du type le plus sophistiqué au monde, pour Israël - Nous avons été le seul media à prendre cette position, tandis que des dizaines d'autres rapportaient – sans rien contrôler – les nouvelles véhiculées par nos collègues (…) Or (…) le couperet est tombé. Le Pentagone annonçait, ce même vendredi, sa décision de vendre aux Forces Aériennes Israéliennes (IAF) non moins de 1.000 bombes intelligentes, pour un contrat total de 77 millions de dollars, soit 77.000 dollars par engin. De plus, les bombes en voie de livraison, fabriquées par Boeing, sont du modèle le plus récent, le GBU-39 (Unité de Bombe Guidée) et non des GBU-28, comme précédemment vendues à l'Etat hébreu. La GBU-39, également qualifiée par Boeing sous l'appellation SDB, pour Small Diameter Bomb (bombe de faible diamètre), allie la capacité des plus anciens modèles de pénétrer des installations souterraines fortifiées, à son poids plume pour sa catégorie. En effet, la GBU-39 ne pèse que 113 kilos, ce qui permet d'en emporter quatre sous un avion – en lieu et place d'une seule, pour les modèles antérieurs -, d'embarquer d'autres armes et munitions, et d'étendre le rayon d'action de l'appareil. D'autre part, la GBU-39 atteint régulièrement son objectif durant 50% des largages, avec un degré de précision de l'ordre de 5 mètres (du point visé), ceci diminuant sensiblement, entre autres, les dangers de dommages collatéraux. Dans l'annonce faite vendredi par le Pentagone, on apprenait aussi que Washington allait participer à l'amélioration des missiles antiaériens Patriot déployés en Israël, ce qui devrait les mettre aux normes désirées par l'Etat hébreu afin de remplir leur tâche dans son concept du bouclier de défense. La même annonce mentionnait également que l'Amérique allait livrer à son alliée 28.000 missiles antichars LAW, destinés à ses fantassins. Dans le domaine tenu secret par les deux pays, on parle avec insistance de l'envoi d'armes encore beaucoup plus sophistiquées, notamment une escadrille de bombardier furtifs, à peine sortis de leur phase de certification. Nul doute n'est permis : Israël se prépare à l'attaque des installations stratégiques en Iran, elle dispose pour ce faire de l'appui nécessaire de l'administration Bush et elle possède la capacité militaire et logistique pour mener son projet à bien (…) Presque en synchro avec l'annonce du Pentagone, Moscou révélait vendredi qu'elle allait rénover le port syrien de Tartus, afin de le transformer en pied-à-terre méditerranéen pour sa marine. L'agence Itar-Tass dévoilait, le même jour, qu'un navire atelier de la flotte de la Mer Noire se trouvait déjà à pied d'œuvre en Syrie et s'attelait à remettre en état ledit port. (…) Pour la flotte russe, Tartus constituera son unique base en Méditerranée ; acquis d'importance, puisqu'il permettra aux vaisseaux de guerre de Moscou de patrouiller en plus grand nombre hors de la Mer Noire et de ne pas avoir à repasser le Bosphore et à affronter les tempêtes d'hiver pour se voir administrer les travaux d'entretien et de gestion des armements à Sébastopol (Aqyar, en tatar de Crimée). Ceci étant d'une importance majeure au regard de la partie d'échecs maritime que disputent Washington et Moscou (…) Cette décision d'allouer Tartous aux Russes fait suite à la récente visite de Béchar Al Assad et à la présence du chef de sa flotte, la semaine dernière, à Moscou ».
(1)
http://www.menapress.com info # 011409/8
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Sur
http://www.iranmanif.org (également disponible sur desinfos.com), hier lundi 15 septembre 2008, Adnkronos écrivait : « Le guide suprême de l’Iran, l'ayatollah Ali Khamenei, aurait un plan secret pour accélérer la production d'armes nucléaires en simulant une panne du réacteur nucléaire de Bouchehr. C'est ce que dit un mémorandum qui circule dans plusieurs services de renseignements occidentaux cités par le quotidien italien La Stampa. L’initiative de Khamenei remonte au lendemain du 6 septembre 2007, quand l'aviation israélienne a frappé un supposé réacteur nucléaire qui aurait été mis au point dans le nord de la Syrie. L'efficacité de cette attaque a fait peur à Khamenei qui craint que la même chose puisse arriver à des centrales nucléaires iraniennes. Quelques semaines plus tard à Téhéran, Khamenei a réuni un groupe de hauts responsables de la sécurité nationale et de l'énergie nucléaire, notamment Mohsen Fahrizadeh, (pour un projet) intitulé Projet III - le programme soupçonné de planifier le développement des armes nucléaires. À cette occasion, selon le mémorandum, Khamenei a parlé de la nécessité d'accélérer le projet militaire de manière à ce qu'il ne coure aucun risque de violation des règles du gendarme de l’ONU, l’AIEA. Au cours de la réunion, plusieurs propositions ont été examinées et à la fin des discussions, ‘Khamenei a demandé qu'un plan soit élaboré pour exploiter la matière nucléaire de l'usine de Bouchehr afin d’obtenir du plutonium’. Selon les sources citées dans le document, il y a eu des moments de tension au cours de la réunion parce que plusieurs responsables ont ‘mis en garde Khamenei à plusieurs reprises’ que s’il prenait ce chemin, l'Iran devrait ‘payer un prix politique grave’. Mais Khamenei aurait néanmoins décidé d'approuver les détails du plan qui lui avaient été présenté. Ce plan comprenait des options comme des barres chauffantes de matière pour 300 jours, produisant du plutonium de qualité inférieure au carburant militaire pour en produire 600 kilos dans le but de faire 75 bombes de faible qualité. Dans le cadre d'une deuxième option, le réacteur serait activé à sa puissance maximale pendant deux mois pour produire 120 kg de matière pour 15 bombes atomiques. Tout aurait été fait en secret de façon à coïncider avec un faux accident de réacteur - un incident qui aurait justifié aux yeux de la communauté internationale l’arrêt des activités normales ».
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dans un article intitulé « La Russie s’aligne sur la Syrie et l’Iran contre l’Amérique et l’Occident », publié avant-hier dimanche 14 septembre 2008, DEBKA file (également disponible sur desinfos.com) a écrit : « Moscou a annoncé que la rénovation a commencé sur le port syrien de Tartous pour fournir à la Russie sa première présence navale à long terme sur la Méditerranée. Pendant que les deux chefs des marines parlaient à Moscou, Sergei Lavrov, le Ministre russe des Affaires étrangères, rencontrait Manouchehr Mottaki, le Ministre iranien des Affaires étrangères, dans la capitale russe pour des entretiens sur l’achèvement de la centrale atomique de Bushehr d’ici à la fin de l’année. Les sources militaires de DEBKA rapportent que le commandant de la marine russe, l’amiral Vladimir Vysotsky et son homologue syrien, le général Taleb al Barri, ont passé tout le vendredi à travailler sur les détails de l’aménagement du port de Tartous pour héberger la flotte russe en mission en Méditerranée non loin des rivages d’Israël. La visite inopinée de Mottaki dans la capitale russe a porté sur le calendrier d’achèvement (des travaux de AtomStroiExport) sur le réacteur de Bushehr (…) Moscou l’a précisé sur un ton acerbe dans ses commentaires destinés à l’Occident et aux États-Unis en particulier. Le Président Dmitiry Medvedev a déclaré vendredi que l’attaque de la Géorgie contre l’Ossétie du Sud équivalait pour la Russie aux attentats du 11 septembre contre les États-Unis. Même si la Géorgie était devenue un membre de l’OTAN, a-t-il dit, il n’aurait pas réfléchi à deux fois avant d’ordonner à l’armée russe d’attaquer. Après avoir présenté aux médias occidentaux le dossier de Moscou sur la Géorgie, le Premier Ministre Vladimir Poutine a mis en garde les États-Unis que le stationnement du bouclier antimissile à proximité des frontières de la Russie serait un démarrage de la course aux armements en Europe. Il n’y a pas de base pour une nouvelle guerre froide, a-t-il déclaré. L’interprétation des événements de vendredi par les sources de DEBKA indiquent que les dirigeants russes ont décidé de ne pas s’engager dans la guerre froide en Europe, mais d’ouvrir un deuxième front anti-occidental au Moyen-Orient. Dans la deuxième moitié du mois d’août, DEBKA et les analystes de DEBKA-Net-Weekly ont longuement analysé cette réorientation (du deuxième front russe : Iran-Syrie), qui révèle que Moscou a décidé d’utiliser ses liens avec Téhéran et Damas pour défier les États-Unis et l’Occident au Moyen Orient ainsi que dans le Caucase, en mer Noire et dans la région de la mer Caspienne (…) En s’alignant avec Téhéran et Damas, Moscou est non seulement contre les États-Unis, mais aussi contre Israël. Cette région instable du monde est en cours de changements cataclysmiques au moment où Israël est pratiquement sans Premier Ministre compétent et que les principales décisions politiques et militaires par le reste du gouvernement sont au point mort », conclut DEBKA.
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Pour conclure, je note simplement qu’entre dimanche 14 et mardi 16 septembre 2008, soit en l’espace de seulement 72 heures, l'Agence internationale de l’énergie atomique, Guysen International News, Metula News Agency, iranmanif.org, desinfos.com, DEBKA File, La Stampa, Itar-Tass (mais oui…) et d’autres encore diffusent et relayent des informations qui contredisent et démentent les fausses allégations diffusées depuis des semaines par la plupart des médias sur la légitimité de l’expansionnisme russe et sur un soi-disant refus américain de permettre à Israël de frapper préventivement les installations nucléaires iraniennes. Je note que parmi les pantomimes ayant véhiculé ces fausses allégations figurent le New York Times et Haaretz. Quant à Libération et l’AFP, ils ont fini par lâcher quelques vérités pour la seule et unique raison que l’AIEA les a rendues publiques hier et que dès lors il leur devenait difficile de continuer à les occulter. Le dernier rapport de l’AIEA publié hier lundi 15 septembre 2008 est en effet accablant pour l’Iran. Et les informations concrètes et factuelles fournies par Metula News Agency proviennent directement du Pentagone. Il semblerait que même en période électorale - et donc transitoire - les USA n’aient pas décidé de baisser les bras, sans doute parce que boostés par le succès du ticket McCain-Palin. La Russie - qui depuis quelques semaines, par amour désintéressé pour les Abkhazes et les Ossètes, aboie très fort et s’agite beaucoup - va devoir en prendre acte. Quant à la clique de Kadima qui ressemble de plus en plus à la clique du Parti socialiste français, elle va devoir accepter que l’Etat-major de tsahal n’en a rien a cirer de la politicaille kadimesque et qu’il s’occupe, lui, Etat-major, des affaires sérieuses et importantes. Cela dit la bataille n’est pas terminée. Le télévisuel français par exemple, nous en donne la preuve chaque soir au TJ, véhiculant d’abjectes rumeurs sur Sarah Palin, rumeurs fabriquées par la valetaille obambique ; décrivant Benoît XVI comme un réactionnaire sénile qui prie le Pater en latin, un péché grave contre la laïcité ; et imputant la crise économique hexagonale à d’horribles banquiers américains, aux frères Lehmann et aux « subepraïmes », terme auquel les Français ne pigent rien mais qu’on leur assène néanmoins presque tous les jours. A demain.
Miguel Garroté
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