mardi 26 août 2008

Le réchauffement islamo-poutinique de la Planète.

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Le réchauffement islamo-poutinique de la Planète.
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Mardi 26 août 2008. Le président russe poutinien Dmitri Medvedev annonce que la Russie « reconnaît » l'indépendance des deux régions séparatistes géorgiennes, l'Abkhazie et l'Ossétie du sud. En outre la Russie suspend sa coopération avec l'Otan pour sis mois à la suite des « tensions croissantes entre Moscou et l'Occident sur fond de crise en Géorgie ». La ministre suisse (gauchiste) des Affaires (qui lui sont) étrangères Micheline Calmy-Rey - alias Calamity Rey - appelle à dialoguer avec Ben Laden, le Hezbollah et le Hamas, à Berne, lors de l’ouverture de la conférence annuelle des ambassadeurs suisses qui doit durer trois jours. La journée commence bien.
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Je lis un article publié sur novopress.info citant des soldats français blessés et rescapés qui racontent la récente embuscade en Afghanistan : « La région de l’embuscade, située au nord de Kaboul, a longtemps été sous l’emprise du mouvement islamiste Hezb-e-Islami du chef de guerre Gulbuddin Hekmatyar. (…) C’est cette coalition d’insurgés, taliban afghans et combattants d’Hekmatyar, alliés aux taliban pakistanais et à Al-Qaïda qui a tendu un piège mortel aux soldats français ». « Qui est Gulbuddin Heykmatyar ? » demande novopress.info. « Un responsable sunnite islamo-terroriste réputé. Parmi ses admirateurs, l’actuel Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan, à qui certains voudraient donner la clef pour entrer dans l’Europe ». Puis novopress mentionne une photo où l’on voit « Recept Tayyip Erdogan agenouillé en signe d’allégeance devant Gulbuddin Hekmatyar. Dans son livre, ‘La Turquie dans l’Europe, un cheval de Troie islamiste ?’, le géopoliticien Alexandre del Valle rappelait que ledit Hekmatyar était ‘un des chefs terroristes (…) les plus recherchés par les polices du monde’. A l‘époque, cette photo prise à Istanbul, dans le quartier du Fatih (la victoire) avait scandalisé les milieux turcs laïques de Turquie. Elle n’avait pas soulevé la moindre émotion chez les membres de l’Union européenne », ajoute novopress.info.
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Encore aujourd’hui mardi 26 août j’apprends, dans un tout autre registre, sur tf1.Ici qui souligne cette info en rouge - à 8:57 - je cite en substance, que Bertra Delanoë confirme qu'elle sera candidate au poste de première secrétaire du Parti Socialiste français lors du congrès de novembre prochain (en plus à Reims…), une information hautement stratégique qui est détaillée dans le quotidien français de gauche Le Monde de ce jour.
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L’Agence Télégraphique Suisse (je délaisse la noë et je reviens à des infos anodines) - à 10:28 - informe que la Corée du Nord communiste a interrompu le démantèlement de ses installations nucléaires militaires depuis le 14 août sous un prétexte fallacieux, officiellement à cause des USA, évidemment. La dictature délirostalinienne de Corée du Nord envisage aussi de réactiver le réacteur de Yongbyon. « Yongbyon » est l'épine dorsale du programme nucléaire militaire nord-coréen précise l’Agence Télégraphique Suisse (qui pourrait éventuellement changer de nom vu que le télégraphe au 21e siècle ça fait franchement plouc). Intéressante coïncidence en tous les cas - ça c’est moi qui l’écrit et non le télégraphe - puisque la réactivation du nucléaire offensif nord-coréen fait suite à la réactivation par la Russie d’une politique impérialiste crypto soviétique.
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L’Agence France Presse - à 10:40 - confirme que le destroyer américain USS Mc Faul et le garde-côte américain Dallas sont attendus demain mercredi 27 août dans le port géorgien de Poti où sont toujours stationnés illégalement des troupes russes d’occupation. Les deux navires apportent de l'aide humanitaire aux Géorgiens. Des forces militaires russes et américaines pourraient ainsi se retrouver face à face en Géorgie pour la première fois depuis le début du conflit russo-géorgien. L'USS Mc Faul était arrivé dimanche 24 août à Batoumi, dans le sud-ouest de la Géorgie, où il a déjà déchargé de l'aide. Le garde-côtes Dallas a franchi dimanche les détroits des Dardanelles et du Bosphore en direction de la Géorgie. Rendez-vous demain à Poti les enfants.
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Toujours aujourd’hui mardi 26 août 2008 - au Pakistan - des terroristes ouvrent le feu en direction du véhicule du consul américain en poste à Islamabad sans réussir à l’atteindre. Et - toujours au Pakistan - une explosion en marge d'une manifestation fait 20 blessés au Baloutchistan, au centre du Pakistan. Les participants à cette manifestation revendiquent - paraît-il - « l'indépendance » du Baloutchistan. Décidément, la liste des provinces de tout poil atteinte d’indépendantite aiguë s’allonge : Ossétie du Sud et Abkhazie en Géorgie, Transnistrie en Moldavie, Crimée en Ukraine, Baloutchistan et Waziristan au Pakistan, sans compter les entités qui pourraient s’y mettre aussi (sans remonter à plus de 500 ans en arrière et en me limitant à la Géorgie et à ses voisins pas trop lointains) entités telles que : Daghestan, Vainakh, Noghastan, Kabardian, Imereti, Kartli, Kakheti, Samtskhe, Trebizond, Mamlyuk, Kara-Koyunloo, Vaspurakan, Sasun, Bahrevand, Shirvan, Karabakh, Syunio, et, sans pinailler, un peu plus loin, les Kurdes, les Azéris et d’autres encore. Tout ceci étant - évidemment - la faute du Kosovo indépendant et, surtout, la faute des USA. Non, désolé, la liberté, c’est aussi la liberté de commettre parfois des erreurs. Et Ceci étant dit, une première erreur présumée côté USA, ne va tout de même pas nous inciter à accepter, 10 ou 100 erreurs, côté russe et côté islamique. Ou alors nous avons perdu tout bon sens.
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Toujours aujourd’hui mardi 26 août on nous raconte sur le wire que le Premier ministre israélien corrompu et démissionnaire Ehoud Olmert et la Cheffe de la politique étrangère américaine à géométrie variable Condoleezza Rice - cette dernière est en Israël depuis hier lundi 25 août - sont paraît-il convaincus qu'un accord de paix peut être signé avant fin 2008. Puis on nous raconte - toujours aujourd’hui sur le wire - que Rice a affirmé au cours d’un entretien accordé à des journalistes israéliens avoir apparemment échoué dans sa mission. Enfin on nous raconte - encore et toujours aujourd’hui sur le wire - que la rencontre agendée hier entre Rice et Olmert a été ajournée à aujourd’hui mardi 26 août après avoir été annulée par Olmert pour raison de santé. Cela ne s’arrange vraiment pas côté diplomatie. Vivement l’entrée en fonction du futur président américain en janvier 2009. Quel que soit l’élu nous en aurons au moins terminé avec ces mascarades diplomatiques commencées l’an dernier à Annapolis et depuis lors en croissance exponentielle.
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Au registre du soi-disant réchauffement climatique (changeons de sujet pour nous détendre un peu) je lis aujourd’hui que la canicule n'a pas (encore) sévi en France cet été. Ni au pôle Nord : selon les derniers relevés cartographiques, la calotte glaciaire de l’Arctique a augmenté de 30% en un an. Au pôle Sud la calotte glaciaire s'est étendue en un an d'un million de kilomètres carrés. Cela tombe bien. On va enfin pouvoir se concentrer sur le réchauffement islamo-poutinique de la planète.
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J’apprends avec tristesse que Mgr Jia Zhiguo - évêque de Zhengding dans le nord de la Chine - a été arrêté et conduit dans un lieu secret dimanche 24 août peu avant la clôture des Jeux olympiques. L’évêque célébrait la messe dans la cathédrale de Wuqiu quand il a été arrêté sans motif et sur le champ par la police politique chinoise. Allez, une « médaille d’or olympique de la liberté » pour Mgr Jia Zhiguo.
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J’apprends avec toujours autant de tristesse qu’en Inde des intégristes hindous soutenus par le parti politique officiel Vishwa Hindu Parishad attaquent depuis deux jours les églises, les couvents et les orphelinats en hurlant : « Tuez les Chrétiens ! ». Ont notamment été détruites une église à Kandhamal et une chapelle à Sundergarh. Une religieuse catholique a été brûlée vive - informe asianews.it - par des intégristes hindous qui ont ravagé l’orphelinat qu’elle tenait à Bargarh. Un prêtre a été violenté et est hospitalisé pour brûlures. Une sœur à Bubaneswar a été violée. À Phulbani une église a été incendiée.
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Sachez pour conclure que dimanche 24 août 2008, à propos de la situation en Géorgie notamment, Benoît XVI a déploré la situation internationale qui manifeste des tensions croissantes et une détérioration progressive du climat de confiance et de collaboration entre les Nations. Benoît XVI a concrètement et explicitement déploré les contrapositions nationalistes actuelles qui ont eu des conséquences tragiques en d'autres périodes de l'histoire. Les évènements récents - a précisé Benoît XVI - rappellent des expériences que l’on croyait définitivement attribuées au passé.
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Croyez-moi, lorsqu’un pape sort de sa réserve pour parler ainsi, c’est en général parce que les temps se durcissent. Je suis catholique sans être papolâtre et je crois bon de citer Benoît XVI, le pape qui, à Ratisbonne, osa parler de l’islam radical, vous vous souvenez ?
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Miguel Garroté
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1 commentaire:

Anonyme a dit…

http://docs.google.com/Doc?id=dc2m8p62_272fg5jq8f7
http://pasta.cantbedone.org/pages/YDuIFI.htm
http://pasta.cantbedone.org/pages/qqKhp7.htm
http://www.weeklystandard.com/Content/Public/Articles/000/000/015/414uucsh.asp
Conflit dans le Caucase
par Stephen Schwartz, 15 août 2008

La longue histoire de l'impérialisme russe



La dernière invasion russe de la Géorgie –qui suit les exemples donnés par les tsars Paul 1° et son successeur Alexandre 1° (en 1801) et le dictateur soviétique Vladimir Lénine (en 1921, trois ans après que la Géorgie avait pour la première fois obtenu l'indépendance à notre époque) — a totalement exposé le caractère du néo-impérialisme post-soviétique sous le premier ministre Vladimir Putin.
A l'évidence, le maître du Kremlin, son Président fantoche Dmitri Medvedev, et leurs souteneurs, se consacrent à revenir sur la dissolution de l'empire soviétique après 1991, avec une ambition et une férocité autrefois absents parmi les successeurs des dictateurs communistes.
Mais personne ne peut avoir été vraiment surpris par l'agression contre la Géorgie. Elle était visiblement au programme de la Russie depuis le début de 2004, lorsque l'avocat Mikheil Saakachvili, formé aux États-unis et pro-occidental, a été élu Président de la Géorgie, après la pacifique "Révolution des roses".
Le 13 août, l'expert militaire Ralph Peters, dans un exposé à l' American Enterprise Institute, a démontré de façon convaincante que la rapidité du viol de la Géorgie est bien la preuve que les forces armées de l'agresseur étaient prêtes et attendaient pour agir le signal de Putin.
La transition de la Géorgie vers la démocratie a coïncidé avec la Révolution orange en Ukraine et la Révolution des Tulipes au Kirghizstan. Chacune d'entre elles a mis Putin en fureur, parce qu'il voulait moins, et non pas plus d'autodétermination dans les anciens états soviétiques. Cependant, la Géorgie et l'Ukraine ont pris des dispositions supplémentaires pour consolider leur alignement sur l'Occident, par leur candidature à l'OTAN.
Certains commentateurs laissent entendre que l'ingérence russe en Géorgie aurait été aiguillonnée par la reconnaissance de l'indépendance du Kosovo par les Occidentaux en février 2008.
Cependant, un facteur contributif beaucoup plus important a été la décision de l'OTAN en avril dernier, sous l'impulsion de la France et de l'Allemagne à la conférence de Bucarest, de ne pas admettre la candidature de la Géorgie et de l'Ukraine dans l'organisation de défense.
Le Président George W. Bush avait cherché à convaincre de la nécessité d'étendre l'OTAN vers l'est. En 1992 la Géorgie avait rejoint le Partenariat pour la Paix –considéré par la plupart des pays comme un marchepied vers l'adhésion à l'OTAN, et en 2002 demandé à devenir membre à part entière, mais l'Ukraine avait retardé sa candidature jusqu'au début de cette année.
L'exclusion des deux anciennes possessions a été un signal clair pour Putin que Moscou pouvait entreprendre une réaffirmation brutale de sa domination sur elles.
A la recherche de cet objectif Putin, formé comme officier de la police secrète soviétique, a lancé une suite d'opérations dont chacune aurait dû être suffisante pour avertir le monde de ses intentions.
C'est dès le début des années 1990 que les Russes avaient subventionné les mouvements sécessionnistes en Abkhazie, où ils s'étaient installés en 1993 pour soi-disant "maintenir la paix", et en Ossétie du sud, où certains résidents avaient adopté la citoyenneté russe à la place de la géorgienne, quoique les Ossètes ne soient pas des Slaves, mais un peuple chrétien d'origine iranienne.
L'un et l'autre de ces territoires appartiennent à la Géorgie depuis des millénaires. Mais le régime soviétique leur avait accordé une "autonomie" factice, pour diviser la majorité géorgienne, qui n'est pas slave non plus. Les Abkhazes sont liés aux Géorgiens, et comportent des musulmans aussi bien que des chrétiens.
Les années qui ont suivi la Révolution des roses, surtout depuis le rejet de l'admission de la Géorgie et de l'Ukraine dans l'OTAN, ont vu une politique de provocations russes croissantes de la Russie contre la Géorgie, le candidat le plus faible à l'alliance défensive avec l'Occident.
En 2006, de mystérieuses explosions ont coupé la fourniture russe de gaz naturel à la Géorgie. De nombreux incidents rhétoriques ont continué jusqu'en avril 2008, lorsque le harassement russe s'est aggravé.
La Russie a annoncé qu'elle reconnaîtrait l'Abkhazie et l'Ossétie du sud comme des entités distinctes de la Géorgie, intégrant les systèmes de transport abkhazes en mer Noire dans l'infrastructure maritime et aérienne de la Russie, et proposant la construction d'un nouveau gazoduc dans la région côtière.
Le même mois, les agents russes en Abkhazie abattaient un avion sans pilote de l'armée de l'air géorgienne.
En juillet, Pavel Felgenhauer, journaliste militaire russe respecté, avait averti qu'en août, la Russie déclencherait une guerre contre la Géorgie. L'Occident n'a pas tenu compte de sa prédiction.
Quant à la responsabilité de Saakachvili dans la situation, le Président géorgien a été acculé à une situation où ne pas agir pour protéger l'intégrité territoriale de son pays aurait signifié une capitulation sans combat face à Moscou.
Lorsque la vraie guerre a explosé, les Russes ont entrepris une nouvelle tournée de propagande provocatrice. Ils ont promené d'un endroit à l'autre de prétendus "réfugiés" ossètes, les décrivant comme les victimes d'un "génocide" géorgien.
Moscou déclare qu'il aurait le droit d'intervenir n'importe où où la "dignité" des membres de sa race, ou leurs alliés, seraient menacés, à l'extérieur comme à l'intérieur de ses frontières, et en particulier dans le prétendu "étranger proche" des anciens territoires soviétiques.
Les Russes ont aussi scandaleusement appelé à renverser Saakachvili, voire à le traîner devant les tribunaux en tant qu'"ennemi".
Pour quiconque a observé la séquence des guerres ethniques dans l'ancien monde communiste depuis 1990, le scénario est familier.
Tout comme Putin, le président de la Serbie Slobodan Milošević promenait de prétendues "victimes serbes" partout en ex-Yougoslavie, affirmant le "droit" de commettre des assassinats de masse en Croatie, en Bosnie-Herzégovine et au Kosovo soi-disant pour protéger ses compatriotes.
La création d'enclaves mafieuses comme la "Republika Srpska", qui occupe la moitié de la Bosnie-Herzégovine, et une tentative comparable en cours au nord du Kosovo rappellent l'entretien d'un para-état mafieux en "Transnistrie" à la frontière de la Moldova, de même que les opérations de Putin en Abkhazie et en Ossétie du sud.
Cependant, si les effets sont les mêmes, Putin n'a pas imité Milošević ; il a plutôt suivi un schéma inventé avant même que l'Union soviétique ne commence à se désintégrer, en 1988 lorsque l'Arménie, avec l'aide de la Russie, a repris à son voisin l'Azerbaïdjan un territoire que Staline en avait détaché. L'Arménie et l'Azerbaïdjan, qui bordent la Géorgie au sud-est, sont encore en guerre aujourd'hui.
Entre-temps, l'agitation islamiste radicale continue en Ingouchie, en Tchétchénie et au Daghestan, au nord-est de la Géorgie. L'Iran n'est pas loin : c'est la Perse qui dominait la Géorgie avant la conquête russe du XIX° siècle, et Téhéran continue de considérer la Géorgie comme faisant partie de son éventuelle sphère d'influence.
C'est dans la partie la plus dangereuse de la frontière de l'Europe avec l'Asie que la Russie a lancé sa nouvelle équipée.
L'horreur qui se déroule en Géorgie pourrait se révéler comme le plus mauvais pari de ce genre depuis la malencontreuse occupation soviétique de l'Afghanistan, et pourrait devenir le premier conflit sérieux d'une nouvelle guerre froide. Et même si la Géorgie est vaincue, des observateurs avisés tels que Léon Aron de l'AEI avertissent que la véritable cible est l'Ukraine. Putin pourrait tenter de reprendre le contrôle de la Crimée, qui s'est retrouvée sous l'autorité de l'Ukraine après la fin du communisme ; ou il pourrait tenter de découper une partie de l'Ukraine orientale en tant qu'enclave ethnique supplémentaire susceptible d'usurpation par la Russie.
Cependant l'Ukraine est grande est sa population indigène semble ne pas avoir peur de se battre. Lorsque l'Ukraine a informé la Russie que la flotte russe de la mer Noire, qui était stationnée en Crimée, ne pouvait pas servir contre les Géorgiens, les navires russes ont levé l'ancre.
Certains critiques ont reproché au Président Bush sa lenteur à réagir à l'agression russe contre la Géorgie, qui avait envoyé ses [meilleures] troupes se battre aux côtés des forces américaines en Irak. A mesure que les jours passent, cependant, la réponse des Etats-Unis s'est améliorée, et des fournitures militaires et humanitaires ont été envoyées aux Géorgiens assaillis.
Saakachvili et son peuple ont d'autres amis, dont l'attitude envers le pouvoir russe n'est guère accommodante. En même temps que le Président ukrainien Viktor Youchtchenko, le Président polonais Lech Kaczyński ainsi que les dirigeants de l'Estonie, de la Lettonie et de la Lituanie ont pris l'avion pour Tbilissi pour démontrer leur soutien aux victimes de Putin. Ils ne connaissent que trop bien l'histoire de leur région.
C'est ainsi que la conquête de la Géorgie par le Tsar il y a plus de 200 ans a aboli l'antique monarchie géorgienne, qui avait survécu à la domination perse. Quelques années plus tard, l'Église orthodoxe géorgienne, qui jouissait de l'autonomie religieuse depuis le IV° siècle, était absorbée de force par l'Église orthodoxe russe.
Sous les tsars, la Géorgie était un nid d'agitation nationaliste. Au début de la période révolutionnaire extrême en Russie, elle était sous la domination des socialistes modérés ou Mencheviks ; l'invasion de 1921 par Lénine a écrasé le seul régime menchevique post-tsariste. Cependant, la Géorgie produisait aussi des Bolcheviques, y compris Joseph Staline, qui avait été élevé dans un séminaire orthodoxe de Géorgie qui était devenu un centre d'endoctrinement nationaliste et révolutionnaire.
Staline, qui n'avait jamais maîtrisé la langue russe, n'en était pas moins devenu un chauvin slave, et quoique ses séides au pouvoir aient inclus Lavrenti Beria son compatriote géorgien, le bestial patron de la police, il fut brutal pour la plupart des autres.
L'année noire de 1937, lorsque la machine à assassiner fonctionnait à pleins gaz, a vu l'épuration et l'assassinat de Titsian Tabidzé, poète moderniste doué et renommé qui avait été un ami proche de Boris Pasternak. Paolo Yachvili, l'associé de Tabidzé, s'était suicidé pour protester dans les locaux de l'Union des Écrivains Géorgiens. Ces deux auteurs demeurent des héros et des martyrs aimés du peuple géorgien.
Quant aux Ossètes du sud, dont les "dirigeants" ont prêté leur faux nez à la subversion de la souveraineté géorgienne, ils ont leur propre sinistre histoire. Sous les tsars, on connaissait les Ossètes comme gardiens de prison et autres mercenaires pour les maîtres russes.
On a longtemps décrit les parents de Staline comme des Ossète géorgianisés, et dans l'un de ses vers les plus mémorables Osip Mandelstam, le poète épuré puis assassiné, le plus grand écrivain russe après Pouchkine, a écrit de Staline :
Chaque tuerie est douce comme la confiture de baies
Pour l'Ossète arrogant à la vaste poitrine.
Le poème a coûté la vie à Mandelstam.
Il demeure possible d'empêcher davantage de sang de couler en Géorgie. Mais le temps presse pour faire face à Putin, l'ancien tchékiste culturiste et arrogant, alors qu'il s'avance sur le terrible chemin des fauteurs de guerre qui l'ont précédé.

Stephen Schwartz écrit souvent dans le WEEKLY STANDARD.