UNE PLATEFORME COMMUNE SUR L’ESSENTIEL
La droite française, notamment l’aile droite de l’UMP, a besoin d’une plateforme commune sur l’essentiel. Le professeur de science politique Guy Millière, sur Les 4 vérités hebdo, le 27 novembre 2007, écrivait, à propos du débat d’idée : « Pour qu’il y ait eu Thatcher au Royaume-Uni, puis Reagan aux États-Unis, il a fallu qu’il y ait auparavant le travail des idées, celui des Think Tanks. La France est un pays où ceux qui font le travail des idées et qui ne sont ni socialistes ni étatistes ont le plus grand mal à se faire entendre. Il en résulte des débats souvent hémiplégiques et une incompréhension du monde et de l’économie ». C’est un euphémisme poli.
Le journaliste Yvan Rioufol, dans le Figaro du 30 novembre 2007, écrivait, à propos des troubles dans les banlieues : « La République doit reprendre pied dans ces lieux surarmés, laissés aux trafiquants et aux prêcheurs radicaux. Il est ahurissant de voir que même les journalistes y courent des risques réservés jusqu’alors aux grands reporters dans des zones de combats. La police doit y avoir sa place, voire l’armée (…) L’apparition de fusils de chasse et de pistolets à grenailles lors de ces derniers affrontements est d’autant plus préoccupante que nombre de cités recèlent des armes de combat. Les utiliser demain serait un acte de guerre civile ». Là ça reste poli, mais ce n’est plus un euphémisme.
Avec ces deux citations, de Guy Millière et d’Yvan Rioufol, nous avons déjà quelques éléments de la plateforme commune sur l’essentiel. Pour continuer et approfondir cette plateforme, pour continuer et approfondir la résistance au « totalitarisme occulte » et à la « la censure consensuelle », selon les deux excellentes formules de Guy Millière, nous devons lire et citer des personnalités telles que Daniel Pipes, Yvan Rioufol (Le Figaro), Guy Millière (Les 4 vérités hebdo), John Bolton, Patrick Clawson, Valerie Lincy, Gary Milhollin, Caroline Glick, Claudia Rossett, Michael Rubin, Gerald Steinberg, David Bescond (rebelles.info), Claude Moniquet (ESISC), Alexandre del Valle, Laurent Murawiec (MENA), Michel Gurfinkiel, William Goldnadel et d’autres encore.
La plateforme commune sur l’essentiel, c’est, entre autre, la prise de conscience, que nous vivons la quatrième Guerre mondiale, celle menée par des Etats et des réseaux terroristes, islamiques et non islamiques, contre la société libre, de culture judéo-chrétienne ; et que la société libre, de culture judéo-chrétienne, a le droit et le devoir, de résister, à cette guerre mondiale, que poursuivent, contre elle, des Etats et des réseaux terroristes, islamiques et non islamiques.
La plateforme commune sur l’essentiel doit de ce fait rester attachée à un idéal, ne transigeant pas, sur les valeurs judéo-chrétiennes ; un idéal qui demande, au moins, le respect de ces valeurs, dans une économie libre de marché ; dans une société libre et démocratique ; dans l’amitié avec les USA ; et dans le soutient à Israël. Parce qu’il ne faut pas, que les générations futures, se retrouvent, un jour, dans une société protectionniste, nationaliste, fermée et policée. Le patriotisme oui. Le nationalisme craintif non. Il se trouve qu’en termes politiques, on nomme cela le conservatisme ou le néoconservatisme. C’est l’aile droite de l’UMP, mais ce n’est pas le Front National. Il est vrai qu’en Europe en général et en France en particulier, c’est politiquement très incorrect, de s’afficher conservateur ou néoconservateur. Raison de plus pour persévérer dans la création d’une plateforme commune sur l’essentiel pour la droite française, notamment l’aile droite de l’UMP.
La façon, dont se déroulent en France, la politique en général et les élections en particulier – présidentielles, législatives, municipales – révèle, le désordre, que vis ce pays, en termes d’anthropologie judéo-chrétienne. Entendons-nous bien. Il ne s’agit pas de juger. L’anthropologie judéo-chrétienne, n’est pas un jugement, exercé par et pour une élite, bien au contraire. L’anthropologie judéo-chrétienne, c’est tout simplement l’étude, à la fois théologique et philosophique, de la personne humaine, sous le regard de Dieu. Le philosophe français Jean-Marie Meyer, enseigne cela, à des jeunes de 16 ans. Beaucoup de ces jeunes, n’iront pas, jusqu’au baccalauréat. Au fil de l’histoire, cette anthropologie jaillit des Psaumes du Roi David, des Appels des Prophètes, tels Isaïe et Jérémie, des Paroles de Saint Paul, Saint Irénée, Saint Augustin et Saint Thomas d’Aquin.
Nicolas Sarkozy a tenté, peut-être sans même s’en rendre compte, de réintroduire, un peu de cette anthropologie, dans la pensée française moderne. Il serait souhaitable qu’il revienne à cette tentative dont il s’est éloigné. Dans son livre, intitulé La République, la religion, l’espérance, Nicolas Sarkozy, a écrit, que les chrétiens ne doivent pas avoir honte de leur foi ; et ne doivent pas avoir de complexe d’infériorité. Intéressante, aussi, la définition de la laïcité selon Sarkozy, qui figure, également, dans ce livre : « Je crois dans une laïcité positive, c’est-à-dire dans une laïcité qui garantit le droit de vivre sa propre religion comme un droit fondamental de la personne. La laïcité n’est pas l’ennemie des religions, au contraire, la laïcité est la garantie pour chacun de nous de croire et de vivre sa propre foi ».
Nicolas Sarkozy, avait conquis, la majorité, des voix des catholiques et des juifs ; du moins les voix des catholiques et des juifs, qui ont, le courage, de s’afficher comme tels. Sarkozy, s’était déclaré, ouvertement, pour l’ordre et le respect de l’autorité. Il a rappelé, que les citoyens, ont des droits, mais aussi des devoirs ; les catholiques et les juifs français, se sont montrés, particulièrement sensibles, à ces deux points. Aujourd’hui, ils sont partiellement déçus.
En quoi, la France moderne et son sens politique, se sont-ils coupés, de cette anthropologie judéo-chrétienne ? La gauche française, a collaboré et gouverné, avec le Parti communiste français ; qui lui, on le sait aujourd’hui, a collaboré avec Parti communiste de l’Union soviétique ; qui lui, à son tour, fut l’acteur d’un système, cela aussi on le sait aujourd’hui, ayant tué dans le monde, à l’échelle de la Révolution bolchévique puis de la troisième Guerre mondiale, dite Guerre froide, directement ou indirectement, 120 millions de personnes, entre 1917 et 1992. La gauche française, n’a pas fait, de déclaration publique de repentance, à ce sujet. Et elle souffre, de ce fait, d’un complexe inavoué d’infériorité et de culpabilité.
La droite française, elle aussi, garde, un sentiment inavoué, d’infériorité et de culpabilité. Il n’y a pas eu, à ce jour, la moindre tentative, de demande de pardon et de réconciliation, entre la droite issue de la capitulation, pendant la deuxième Guerre mondiale ; et la droite issue de la libération, à la fin de la deuxième Guerre mondiale. Or, on sait aujourd’hui, que des personnes, présentées comme des résistants, avaient en réalité, exercé, diverses formes de non-résistance et même de collaboration. On sait aujourd’hui également, à quel point, l’attitude du général de Gaulle, à l’égard des USA et de la Grande Bretagne, pendant et après la deuxième Guerre mondiale, a compliqué, la lutte, contre Hitler, puis contre Staline et ses successeurs. De plus, la droite française actuelle, se veut, encore, héritière de la Révolution française de 1789 et d’une forme de laïcité qui n’est pas ouverte et qui frise l’absolutisme.
Tout ceci, est d’autant plus affligeant, que nous n’en sommes, ni à la Révolution française de 1789 ; ni à la Révolution bolchévique de 1917 ; ni à la deuxième Guerre mondiale ; ni à la troisième Guerre mondiale, appelée Guerre froide ; nous en sommes à la quatrième guerre mondiale, celle menée par des Etats et des réseaux terroristes, islamiques et non islamiques, contre la société libre de culture judéo-chrétienne.
Il y a, aujourd’hui, en France, des courants conservateurs et néo-conservateur. Ces courants, amis des Républicains américains et amis d’Israël, avec – un journaliste parmi d’autres – Michel Gurfinkiel, font le constat suivant : la France souffre de l’hiver démographique ; du choc de l’immigration ; du chaos social ; et de la banqueroute publique. J’ajoute quant à moi que la France, plus encore que ses voisins, est la patrie de l’antagonisme qui divise ; de l’opposition qui s’enferme ; de l’affrontement qui demeure stérile ; des rancunes qui fixent le passé ; des ambitions courtes et individuelles. La France a besoin de prophètes qui se donnent au service de l’unité. Et pour commencer, la France a besoin d’une plateforme commune sur l’essentiel. Quelques signes récents et concrets permettent de supposer que ce processus est en cours.
Miguel Garroté
http://www.monde-info.blogspot.com
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