vendredi 29 août 2008

La réalité dépasse (encore une fois) la fiction (2e partie).

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La réalité dépasse (encore une fois) la fiction (2e partie).
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Mon article intitulé « La réalité dépasse la fiction », article paru jeudi 28 août 2008 sur leblogdrzz, sur monde-info et sur juif.org, reprenait simplement les faits s’étant produits ces derniers jours. Malgré cela, cet article pourtant factuel essentiellement, a provoqué une crise aiguë de trollisme. Je reviens brièvement sur ce phénomène de société dans le dernier paragraphe du présent article ; présent article qui, pour commencer par l’essentiel, reprend, lui aussi et comme de coutume, simplement les faits s’étant produits ces derniers jours avec, éventuellement, mon appréciation libre et personnelle de ces mêmes faits.
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USA. L’Obambi show d’hier soir est dans la lignée des grands rassemblements de masse mussoliniens, hitlériens et staliniens. Certes, le style et le décor en carton pâte kitch du show, nous ont fait sourire. Cela dit, c’est très mauvais signe. Car ce style d’électrisation des foules sur fond de mensonge ressemble plus à Göring qu’à un démocrate américain. Le décor du show est hollywoodien jusqu’à l’excès, c’est vrai, mais la mise en scène d’Obambi, elle, n’est pas hollywoodienne. Elle s’appuie sur une manipulation psychologique des adeptes, sur fond de misère matérielle peut-être, mais misère surtout intellectuelle. Hier soir, j’ai regardé sur la chaîne Planète un documentaire à propos de Göring, documentaire relatant son diabolique parcours, depuis son pinacle aux côtés de Hitler, jusqu’à ses abysses au procès de Nuremberg. Dans ce documentaire britannique réalisé en 2006, les réalisateurs retracent l’incroyable période du 20 novembre 1945 au 1er octobre 1946, période durant laquelle les Alliés jugent à Nuremberg les plus hauts dignitaires nazis du IIIe Reich. Un procès qui a pour but de mettre fin au régime hitlérien. Avec le risque de voir le national-socialisme renaître, si les accusés utilisent le procès comme la tribune de leur mensonge et s’ils sont déclarés innocents. A propos de tribune et de mensonge, avec Obambi hier soir, c’était le mensonge et la manipulation. Le mensonge et la manipulation, c’est l’inverse de la transparence. L’inverse de la transparence, c’est l’autocratie sectaire. Et l’autocratie sectaire, c’est, à terme, le chaos, la guerre et l’extermination verbale - et parfois physique - de ceux qu’on n’aime pas.
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IRAN. Le vice-ministre iranien des Affaires étrangères, Ali Raza Attar, déclare que son pays possède 4.000 centrifugeuses actives sur le site nucléaire de Natanz et qu’il va en installer 3.000 autres.
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IRAN – USA. 63% des Américains sont favorables à une offensive israélienne contre les installations nucléaires iraniennes, si les efforts visant à freiner le nucléaire de Téhéran n'aboutissent pas. 87% des Américains estiment qu'un Iran nucléarisé représente une menace pour les Etats-Unis. 96% pensent que cette menace serait imminente à l'égard d'Israël.
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IVAN RIOUFOL écrit aujourd’hui vendredi 29 août 2008 : «…nombreux sont ceux qui, en France, ont justifié l’invasion, par l’impériale Russie, de la Géorgie coupable d’avoir choisi le monde libre. (…) Les mensonges du politiquement correct ajoutent au sentiment d’étouffement. C’est sur ce terreau que s’épanouit, singulièrement en France, un discours de haine de l’Occident judéo-chrétien, remarquablement décortiqué par l’historien Pierre-André Taguieff (La Judéophobie des Modernes, Odile Jacob). Partagé par l’extrême gauche et les islamistes, ce rejet des démocraties s’exprime dans un antisémitisme décomplexé. « La haine des Juifs va sans conteste de pair avec celle de l’Occident », soutient Taguieff. (…) …un retour possible à la tentation totalitaire, qui trouve des échos, par exemple, auprès du futur Nouveau Parti anticapitaliste (NPA) du gentil facteur Besancenot. L’islam révolutionnaire, qui dénonce, comme lui et les altermondialistes, la ‘marchandisation du monde’, est prêt à pactiser sur le dos de l’Occident (…) Oui, les démocraties sont en danger. Leur faiblesse, qui s’observe aussi à travers de petites lâchetés récurrentes pour prix d’approvisionnements en pétrole et en gaz, en fait désormais des proies ».
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GUY SENBEL écrit aujourd’hui vendredi 29 août 2008 sur Guysen International News : « La Russie ne renoncera pas à contrôler le Caucase, et ne se privera pas d’un accès, via le Bosphore, à la Méditerranée. (…) l’enjeu géopolitique reste le même depuis la guerre expansionniste qu’avait menée le Tsar Nicolas 1er en 1854 : l’accès aux mers chaudes, pour mieux contrôler les frontières de l’Europe de l’Est, et celles du Moyen-Orient. De ce point de vue, le rapprochement entre Moscou et Damas, et la récente rencontre entre le Président russe et son homologue iranien, montrent un intérêt relativement soudain de la diplomatie russe pour cette région du monde. Encouragée vivement par l’Union européenne et les Etats-Unis, la question de la paix au Moyen-Orient n’est pas une priorité de la politique étrangère du Kremlin, qui souhaite désormais montrer sa capacité à intervenir, à jouer un rôle. (…) Dans son discours annuel prononcé devant le corps diplomatique français, le Président Sarkozy a réitéré sa formule choc, sa mise en garde contre ‘l’alternative catastrophique : la bombe iranienne ou le bombardement de l’Iran’, ajoutant que c’est aux côtés de la Russie, avec laquelle il faut ‘éviter toute confrontation stérile’, que les Occidentaux traitent de ce problème ». Je note avec une certaine joie que mes réflexions d’hier jeudi 28 août sont partagées aujourd’hui vendredi 29 août par I. Rioufol, G. Senbel et, si vous lisez attentivement la citation d’I. Rioufol, par P.-A. Taguieff. Mettez-vous ceci dans la tête : vous n’êtes pas seul devant votre ordinateur. Nous sommes une communauté de pensée.
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FRANCE – VISITE DU PAPE. Les adeptes de la laïcité absolutiste défileront contre la venue du Pape le 13 septembre à Paris. Ils ne défilent pourtant jamais lorsque l'Etat finance les mosquées. Ils n'en veulent qu'à deux religions : le judaïsme et le christianisme. Sachez qu’il y a un portail Internet événementiel sur la visite du Pape en France :
www.pape-france.org . Ce portail permet de suivre les préparatifs de la visite, de découvrir la mobilisation en cours, de suivre les temps forts du voyage du Saint-Père, de retrouver l'essentiel de l'actualité sur la visite du Pape et d’accéder aux informations mises à jour en temps réel.
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RUSSIE – PÉTROLE. Le gouvernement russe a demandé à l'une de ses compagnies pétrolières, Loukoil, de se préparer à réduire les livraisons à l'Europe en cas de sanctions de l'UE. Face aux tensions géopolitiques, le ministre de l'Economie allemand envisage la constitution de réserves de gaz pour garantir l'approvisionnement. Loukoil, deuxième producteur pétrolier russe, annonce aujourd’hui vendredi 29 août 2008 un bénéfice net de 8,168 milliards de dollars pour le premier semestre 2008, en hausse de 103,5% par rapport à la même période de 2007. Son chiffre d'affaires sur la même période s'établit à 56,89 milliards de dollars, en hausse de 59% par rapport au premier semestre 2007. Bons baisers de Russie.
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IRAK – USA. Les derniers chiffres de Rasmussen Reports révèlent que 54% des Américains considèrent que les USA et leurs alliés sont en train de gagner la guerre en Irak.
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RUSSIE – AMÉRIQUE DU NORD. Le premier ministre du Canada, Stephen Harper, fait de la défense de la souveraineté canadienne dans l'Arctique une priorité de son gouvernement. Les ressources énergétiques de la région, riche en hydrocarbure et en gaz naturel, sont convoitées par la Russie. Il existe également d'importantes réserves gazières et pétrolières autour du Groenland. De plus, la base américaine de Thulé, au Groenland, sera une pièce du dispositif anti-missile américain. Enfin, les pourtours canadiens et russes de l'océan Arctique sont riches en minerais. Les pays qui bordent la région, le Canada, les USA avec l'Alaska, le Danemark avec le Groenland, la Norvège et la Russie ont des intérêts sur place. La bataille du pôle nord vient ainsi s’ajouter à la bataille du Caucase.
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CAUCASE. Un accord sur la présence de bases militaires russes en Ossétie du Sud sera signé le 2 septembre, annonce sur Interfax le président du Parlement de ce territoire séparatiste géorgien que la Russie vient de reconnaître.
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LE TROLLISME. Mon article « la réalité dépasse la fiction » du 28 août paru sur leblogdrzz, sur monde-info et sur juif.org, article qui reprenait simplement les faits s’étant produits ces derniers jours, a provoqué une crise aiguë de trollisme. Les trolleurs et trolleuses en tant que tels, ne comportent - c’est évident - aucun intérêt. En revanche, le trollisme, comme phénomène de société, mérite peut-être que - pour une fois - on s’y attarde brièvement. Dans le cas qui nous intéresse, deux informations essentiellement ont déclenché un trollisme. La première information portait sur une soi-disant tentative d’assassinat d’Obambi. La deuxième information portait sur une tentative d’infanticide dans la jungle colombienne. La première information a été diffusée par les agences et reprise notamment sur le site d’un hebdomadaire français. La deuxième information a été confirmée notamment par Ingrid Betancourt à Larry King sur CNN. Je n’ai évidemment pas cité ces sources sans quoi chacun de mes articles deviendrait une encyclopédie truffée de références fastidieuses. Et puis nos lecteurs me connaissent et je n’ai donc pas à prouver chaque mot que j’écris. Dans le cas qui nous occupe - et c’est là que le phénomène de société devient intéressant - le trollisme s’est résumé d’une part au négationnisme de ma qualité de journaliste ; et d’autre part, au négationnisme de l’existence réelle des médias pour lesquels j’ai travaillé dans le passé. Reconnaissez que la méthode est inquiétante, puisqu’elle s’inspire directement des systèmes totalitaires, qui dans un premier temps exterminent ceux qui leur déplaisent ; et qui dans un deuxième temps nient avoir été les auteurs de cette même extermination. Le trollisme susmentionné ne m’a pas exterminé physiquement, c’est vrai. Mais il m’a exterminé verbalement, sous la forme d’un négationnisme verbalisé, négationnisme de ma qualité de journaliste et négationnisme de l’existence réelle des médias pour lesquels j’ai travaillé dans le passé. Hitler et les hitlériens firent de même : négation verbale (du droit à l’existence des Juifs) dans Mein Kampf ; puis, négation active et agissante du droit à l’existence des Juifs ( avec la shoah) ; et enfin, au tribunal de Nuremberg, puis dans les milieux révisionnistes, négation verbale de la shoah (« il n’y a pas eu six millions de morts »). Je suis journaliste depuis 1983. J’ai aussi travaillé - un temps - au service de presse d’une importante société multinationale. J’ai travaillé, il y a de nombreuses années, pour l’agence de presse internationale Voxmundi et pour le mensuel francophone l’Impact. Depuis lors, ces deux médias ont été repris par des groupes de presse. J’ignore - et je me moque de savoir - ce qu’ils sont advenus entre temps puisque tout ceci remonte à 20 ans en arrière et puisque j’ai pour habitude de travailler dans le présent. Depuis 1997, je travaille pour des newsletters ; et depuis 2007, plus spécifiquement - quoi que pas exclusivement – je travaille comme journaliste internaute. Entendons-nous bien, en réalité, ce n’est pas ma personne en tant que telle que le trollisme nie. C’est la communauté de pensée à laquelle j’appartiens que le trollisme nie. J’en ai pleinement conscience. Et c’est pour cette raison-là que j’ai pris quelques minutes, afin de rédiger la présente - et petite - mise au point, en guise de conclusion. Excellent week-end à toutes et à tous.
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Miguel Garroté
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7 commentaires:

Anonyme a dit…

http://larussophobe.wordpress.com/2008/08/28/another-original-lr-translation-milov-on-the-georgia-crisis/
Cracks in the Tandem’s Frame
by Vladimir Milov*, Gazeta.ru — 25 August 2008, Translated from the Russian by Dave Essel


The Russo-Georgian conflict has still further confused observers as to the state the Putin-Medvedev tandem is in. One should particularly note two main tendencies of the last fortnight. Premier Putin has, following his loud speeches about the politics of the conflict at its start in Vladikavkaz on 9 August, has completely ceased to appear in public or to comment on the situation. Instead, he recently chaired a meeting to discuss Russian development up to 2020 which looked at such matters as plans for education and science and the creation of competition. He has not become involved publicly in anything to do with the conflict. Putin’s only overt activity was to discuss the allocation of humanitarian aid and provision of funds for the restoration of South Ossetia’s war-damaged infrastructure.

Putin’s demonstrative self-alienation from the events in Georgia looks very odd indeed. After all, many experts consider him to the evident initiator of the military preparations in the Russo-Georgian conflict zone over the last few months and the protagonist with a personal interest in régime change in Georgia – because that is what could well have been the main hidden aim of Russia big-time invasion of Georgia along with having a war as a personal project to increase his political power and influence. Putin’s silence therefore stands out in more striking contrast since it was he who, in the first hours and days of the war, seemed far more assured than Medvedev and appeared to be the person in charge of the situation.

Today, however, the protagonist is indubitably Dmitri Medvedev who up until this time was being literally written off by analysts as a figurehead president under the real leader Putin. This in an interesting role change for Medvedev. When he was declared Putin’s successor for the post of president, he was being groomed as the ‘stability president’ for a country with a growing economy, a totally subjugated press, and no external threats. Now Medvedev finds himself in a radically different position, facing a complex and unpredictable situation.

Russia has engaged itself for the first time in a long while in a serious armed conflict that has led to a sharp escalation of tension in its relations with the West and indeed to a mass of contradictions in its relations with its closest CIS allies.

Medvedev has had not only to personally extend his blessing to the invasion of Georgia, an act that cannot even with maximum charity be called legally in the clear* but also to make undertakings to international leaders concerning conditions for a ceasefire and withdrawal of troops.

* Breaches include: Article 102 of the Constitution (“The jurisdiction of the Federation Council shall include: [..] d) making decisions on the possibility of the use of the Armed Forces of the Russian Federation outside the territory of the Russian Federation [...]); the Dagomys Agreement of 1992 [TN: regulating the ceasefire after the first conflict, signed by Yeltsin and Shevardnadze]; of agreements with the Ukraine regulating the use of vessels of the Black Sea Fleet; not to mention, of course, the UN Charter and so on.

These are not actions for the sort of nominal president which many observers thought Medvedev was going to be. The mere fact that he has held talks with Sarkozy and Merkel now puts him in the role of real president who has to make undertakings and answer for their fulfilment.

It would be naive to think that such summit meetings can be arranged with Medvedev as the marionette mouthing Putin’s off-stage words. No, Medvedev must have held these dialogues on his own.

In carrying out the undertakings he had made, Medvedev came directly up against sabotage and the dysfunctionality of the ‘vertical of power’. It is difficult to say to what extent Medvedev himself was honest in his agreements; it cannot be excluded that he inclined to war and considered the peace agreements to be just a way to get some tactical breathing space. It is clear, however, that the ‘power vertical’ does not carry out commands well. Even if this is partly because Medvedev himself is secretly giving instructions not to hurry with troop withdrawal, one can nonetheless discern that at least some of the individual but important elements of the ‘power vertical’ do not recognise Medvedev as their boss.

The ‘tandemocracy’ created to run the country in conditions of calm is leading to major problems in a time of crisis.

That said, one would be wrong to give serious consideration to talk of there existing a ‘third force’ or ‘sub-rosa war party’ that is actively influencing decision-making. None of the partisans of this idea has been able to convincingly name any names. The armed forces, which have had to put up with some serious strikes against them – the nomination of Anatoly Serdyukov to the Ministry of Defence and the dismissal of Yuri Baluyevsky – in recent years? The new leadership of the FSB, whose power and influence cannot be compared to what it was back in Nikolai Patrushev’s time? General Staff spokesman Nogovitsyn, appointed only a little over a month ago?

The likelihood is that we are simply having to deal with a system which, after initial orders were given by Putin, is simply not working too well, doesn’t know whose commands to obey in a muddled government, and is therefore taking the opportunity to settle some tactical problems of its own at the same time.

Be that as it may, the troop withdrawal is not being carried out with any alacrity and the peace agreements themselves are at risk because of Russia’s refusal to withdraw its supplementary forces from South Ossetia, which our government seems to have de facto ceased to consider a part of Georgia. The non-fulfilment of the Medvedev-Sarkozy agreements has already drawn criticism from Western leaders. If Moscow decides to recognise the independence of South Ossetia and Abkhazia, this will be followed by a new wave of Western displeasure and attempts to interfere in the situation.

And now Medvedev is going to have to deal with this personally. In the blink of eye he has had to wave good-bye to his cosy role of ‘English queen’ in a relatively calm and wealthy country and involve himself at the helm of the management of a complex crisis. Furthermore, Putin has shown him no public support in this.

I don’t think that Medvedev can be happy with this situation. Even if he is personally against the Georgian leaders and their policies, he would probably not, given his own say, have got involved in a war of the kind that has taken place. Medvedev, unlike Putin, does not feel in any way that he is in competition with Saakashvili and does not feel the need to revenge himself for the latter’s ‘disobedience’ in recent years. Medvedev therefore finds himself suffering the consequences of a conflict he did not start within a two-headed power system in which he lacks sufficient authority and governing power.

What does Putin’s silence and the fact that he has let go of the reins mean? One explanation could be that Putin, having realised his Blitzkrieg into Georgia is failing, has decided to distance himself from its running and stay in the shadows. In this respect it is important to note that the Western powers, having understood that Moscow’s hidden purpose might be the toppling of Saakashvili, quickly mounted a 24-hour ‘living shield’ around him with one top leader after another standing at his side in Tbilisi.

In that situation, a ‘march on Tbilisi’ became unrealistic. There was not in any case much point in continuing the war and Putin let the whole thing drop, leaving Medvedev to deal with the unpleasant matter of finding a political way out of the crisis and hold the international negotiations.

If that is the case, this is certain to open a crack in Putin and Medvedev’s relations. It is only in calm times that one can cheerfully blather about “Putin and Medvedev will always understand each other, after all, they’ve worked together for 17 years”. Everything changes in a crisis. Putin, who wants only to maintain control over the situation while refusing to take responsibility for the consequences of his actions, may well find that he made Medvedev into a serious enemy for himself. It may well be that the nature of the relationship between them is going to change a great deal faster than either of them expected.


*Vladimir Milov is a former Russian government official and is co-author of the Nemstov White Paper.

Anonyme a dit…

http://larussophobe.wordpress.com/2008/08/29/special-extra-editorial-vladimir-putin-is-insane/
Special Extra
EDITORIAL: Vladimir Putin is Insane
La Russophobe, August 29, 2008



No, you are not seeing things. That is really the then president of Russia Vladimir Putin lifting the shirt of a little boy in public, in broad daylight, and kissing his stomach. Note the reaction of the kid at the left. Just one of many head-scratching moments from Tsar Putin, and nothing compared to Georgia.

In his defense, defeat this wide and deep, humiliation this brutal and complete, might drive anyone berserk.

We reported yesterday on one of the lowest moments in the history of Russian foreign policy, when Russian "president" Dmitry Medvedev went to Dushanbe with his begging bowl, pleading with the the last possible group of ragtag nations on the planet for their approval of his bloody conquest of Georgia.

But the Shanghai Cooperation Organization, led by China, would have none of it, and Medvedev was sent home with his tail between his legs, stunned, humiliated, and utterly alone. Heaping salt into his wounds, the European Union announced it was preparing economic sanctions. And it all comes at the hands of the two nations that Vladimir Putin despises most in the world, namely Georgia and its ally the United States of America.

And Putin's reaction? He cracked like a rotten neo-Soviet egg, as he has often shown himself wont to do under any kind of real pressure. The New York Times reports Putin railing and flailing like a psychotic billy goat, and saying on national television:

"The suspicion would arise that someone in the United States created this conflict on purpose to stir up the situation and to create an advantage for one of the candidates in the competitive race for the presidency in the United States. They needed a small victorious war."

So the U.S. told Georgia to attack Russia so that Russia would attack Georgia and John McCain could be elected president.

White House spokeswoman Dana M. Perino responded:

"To suggest that the United States orchestrated this on behalf of a political candidate just sounds not rational."

And it's not rational on multiple levels, not only the superficial one of being totally insane to suggest that the Georgia conflict is about the U.S. election, but also the deeper one that it was Russia who attacked Georgia first, and Georgia who called unilaterally for a cease fire which was rejected by Russia. That's to say nothing of Putin's obliviousness of his apparent admission that there is a disastrous problem in Georgia that needs to be blamed on the Great Satan. Even the Kremlin's staunchest advocates called the these statements "silly" when Putin's underlings made them earlier in the war, and now Putin in his hour of pathetic desperation is repeating them himself! What will they say about Putin now?

This is scary-crazy stuff from Putin. It makes his prior episode complimenting the president of Israel on his prowess as a rapist seem quite normal by comparison. And scary-desperate. Shocked by the icy water of reality into which he's dipped his hobnailed toe, Putin is acting just like the worst of the crazed Soviet rulers, spewing out nonsensical lies to cover up his failed policies and their horrific consequences. Only now does Putin finally see how utterly stupid his move into Georgia really was, only when his left tilting crazily at windmills.

We fully expect to shortly hear how Americans are poisoning Russian water with the AIDS virus (an infection the Kremlin hardly recognizes to exist), secretly driving down the Russian stock market (the one they're not allowed to invest in) and building miltary bases on Venus to blind Russians with cosmic rays.

It would be hysterical, if the consquences for the people of Russia were not so dire.

Let's review Putin's "achievements" in this war one more time:

* He has panicked the nations of Eastern Europe, solidifying the U.S. missile defense plan he hates
* He has made John McCain, his arch nemesis, look like a soothsayer
* He has unified Democrats and Republicans against Russia in the U.S. In his acceptance speech yesterday, Barack Obama spoke of the need to "curb Russian aggression" and "stand up for Georgia"
* He has unified Europe and the United States
* He has made Georgia and its leader international martyrs
* He has set a precedent for emancipation of Russian regions like Chechnya
* He has vitiated the Commonwealth of Independent States
* He has alienated the Shanghai group and totally isolated his country from the world
* He has provoked a new cold war he cannot win
* He has encouraged the world to aggressively seek alternatives to Russian energy
* He has revealed the Medvedev "presidency" as an utter sham
* He has permanently destroyed Russia's relations with Ukraine
* To cap it all, the White House presided over by the man who once looked into Putin's eyes, glimpsed his soul and called him trustworthy now refers to him, in public on the record, as "not rational."

And now, he has come undone, unraveled like a cheap neo-Soviet suit

Anonyme a dit…

http://www.jamestown.org/edm/article.php?article_id=2373334

WHAT THE EUROPEAN UNION CAN DO ABOUT GEORGIA AFTER THE RUSSIAN INVASION

By Vladimir Socor, Eurasia Daily Monitor, 30 August 2008


E
German Minister of Foreign Affairs
Frank-Walter Steinmeier
has a vested interest
in resolving the Russia-Georgia conflict
The EU’s emergency summit on September 1 must contemplate the wreckage of European policies in the eastern neighborhood and toward Russia. Following Russia’s invasion of Georgia and the forcible change of borders there, the EU can expect intensified Russian pressures (perhaps after a decent interval) on Ukraine, the Baltic states, Moldova, and Azerbaijan.

While the form and combination of pressures -- economic, political, military -- will vary from country to country, Russia has set in motion a general process of overturning the post-1991 international order. Georgia became the first target.

Although triggered by the assault on Georgia, the EU summit would be remiss if it does not offer assurances of political support and integration prospects to Ukraine and Moldova, as well as a strong affirmation of Europe’s interest in the Azerbaijan-Georgia energy transit corridor.

Given that Russia had handed over its passports en masse in Abkhazia and South Ossetia, and then intervened to “protect Russia’s citizens,” the EU needs clearly to de-legitimize this sort of “passportizatsiya.” The EU had seen it coming in Georgia but said nothing. Failure to de-legitimize it could next hit the EU in the face in Ukraine, Moldova, or the Baltic States.

The Brussels summit grapples with a two-part agenda:

First, rescuing the state of Georgia from territorial dismemberment, economic devastation, and Russian military occupation; and

second, setting prohibitive costs to Moscow’s use of coercion in Europe’s East, where the reimposition of Russian predominance would enhance Russia’s power vis-à-vis the EU and NATO.

The EU seems broadly prepared to extend political and economic support to Georgia, but appears divided on whether to recognize the challenge from the revisionist power Russia, let alone how to handle that challenge.

At its Brussels summit, the EU can offer Georgia the following forms of support:

-- Elevate to the top of the policy agenda the issue of removing Russia’s military buffer zones (“security zones”) from Georgia’s interior. Carved out by Russia unilaterally, those occupied zones bear no relation to the French-mediated “armistice;” rather, they tear it up. Those zones extend far beyond Abkhaz and South Ossetian territories, jeopardize Georgia’s vital transportation arteries, undermine the viability of the oil and gas transit corridor, and reduce Georgia to an insecure, precarious rump state.

-- Revert to full diplomatic backing of Georgia’s territorial integrity within its internationally recognized borders.
German Minister of Foreign Affairs Frank-Walter Steinmeier and French President Nicolas Sarkozy had conspicuously abandoned that principle in the conflict-resolution plan on Abkhazia in June and the sham “armistice” in August, respectively. That backpedaling (by third parties at Georgia’s expense) undoubtedly encouraged Russia to “recognize” Abkhazia and South Ossetia and bite off further chunks of inner Georgian territory in the so-called buffer zones. As part of delegitimizing Russia’s “recognition,” the EU is well placed to announce that it would withhold EU aid from countries that recognize Abkhazia and South Ossetia.

-- Recognize officially the fact that mass ethnic cleansing was carried out in Abkhazia in the 1990s and in South Ossetia (plus the “buffer zone”) in August 2008, invalidating the territorial self-determination claim of the perpetrator authorities.
Some EU leaders, including German Chancellor Angela Merkel and French Minister of Foreign Affairs Bernard Kouchner, have duly noted this in the run-up to the EU summit (Deutsche Welle, Agence France Presse, August 26-28). The EU as such, however, needs to go on record on the two cases of ethnic cleansing, condemn them, and draw the appropriate policy consequences.

-- Call for an impartial international investigation by an independent panel into the events that led to the Russia-Georgia war and its consequences on the ground.
Georgia’s Ministry of Foreign Affairs has already called for such an investigation, offering full access to evidence and investigators on the ground (press release, August 29).

-- Assemble and dispatch an EU peacekeeping contingent to Georgia.
Such a contingent could consist of multinational gendarme-type (militarized police) or civilian police units, a s well as unarmed military observers, drawn from EU member countries.
It should be assigned to replace the Russian troops stationed in the so-called buffer zones, as Chancellor Merkel (Deutsche Welle, August 26) and others have suggested. The EU could confer a mandate of its own to such a contingent within the framework of the European Security and Defense Policy (ESDP). Alternatively, a coalition of the willing from among EU countries could contribute the personnel. In either case, Georgia can exercise its sovereign right to invite such a contingent to its territory. Seeking a mandate from the UN, as France suggests (AFP, August 26) or the OSCE would be the wrong way for the EU to proceed. In that case, Russia would use its veto in either organization to delay the contingent’s arrival indefinitely or to reduce its size and mission to near-irrelevance (as is already the case with the UN and OSCE missions in Abkhazia and South Ossetia, respectively, due to Russia’s veto power).

-- Authorize EU funding for a reconstruction assistance package, to be developed by the Georgian government in consultation with the World Bank and possibly other institutions.
The value of this package must be commensurate with the damage inflicted on Georgia’s infrastructure by the Russian military during the invasion and “armistice”. A non-commensurate reconstruction package would signal (not for the first time) that the EU is not serious about using Georgia’s unique transit potential in Europe’s interest. The EU may appoint a special representative for reconstruction in Georgia. The Czech Republic has offered to host an aid donors’ conference for Georgia. The EU’s reconstruction assistance, however, is no substitute for a strategic policy of the EU, which is lacking in Georgia and the South Caucasus generally.

-- Fast-track a visa facilitation agreement and a free trade agreement between the EU and Georgia.
Both were in the works well before the Russian invasion and have become even more urgent now. Beyond their intrinsic value to Georgia and its citizens, the fast-track completion of these agreements would also serve to demonstrate at least a measure of EU engagement in Georgia for the long term.

The EU’s common foreign policy, security policy, energy policy, and neighborhood policy all lack credibility with an adversarial Russia, with pro-western-countries in Europe’s East, or indeed within the EU itself. The EU now has an unprecedented opportunity to gain some credibility all-around by an active policy in Russian-invaded Georgia.

Anonyme a dit…

http://larussophobe.wordpress.com/2008/08/29/another-original-lr-translation-nemtsov-on-georgia/
Another Original LR Translation: Nemtsov on Georgia
A mistake we will all have to pay for
by Boris Nemtsov*, 29 August 2008 Translated from Russian by Dave Essel


Today’s recognition by Medvedev of the independence of Abkhazia and South Ossetia is a strategic and long-term mistake, the consequences of which will be felt by practically all of Russia’s citizens.

1. This marks the beginning of an arms race.
Georgia, it is obvious, will very shortly become a member of NATO. Next, NATO bases will of course be established in Georgia. Military and political tension on our borders will increase. This will inevitably lead to a rise in military expenditure, this at a time when we are already spending about $40 billion. Clearly, this extra money for the armed forces will be found at the expense of social programmes – pensions, teachers’ and doctors’ salaries, child benefits, etc will be raided. The impending bankruptcy of the pension system has already led to Putin making revolting suggestions that social security payments and income tax for the young be raised from 13% to 16%. Teddypoot [TN: “Медвепут” in Russian, from Медве(дев) and Пут(ин)] will not of course be cutting back on the civil service.

2. Extra spending on the armed forces will not mean that they will be modernised.
Teddypoot does not want a professional contract army. Meanwhile, corruption among high-ranking officers together with the monopolisation and backwardness of the military-industrial complex will make it impossible for modern weapons to be purchased.

3. The world community will obviously not recognise Russia’s decision.
What this means in real life is: the decision to hold the Winter Olympics in Sochi in 2014 will be cancelled on security grounds due to proximity to a permanent conflict zone; ubiquitous discrimination against Russian business abroad; visa restrictions in the first place for civil servants and businessmen connected with them and possibly for all our country’s citizens; Russia’s expulsion from the G8. And of course forget about any joining of the WTO or other international organisations.

4. By his decision today, Medvedev has placed himself beyond the pale of international law by breaking a UN Security Council Resolution that speaks of Georgia’s territorial integrity for which Russia had previously always voted.
This looks positively awful when set against the refusal to recognise the independence of Kosovo. What this means is that since we refuse to recognise international law, then international law will not be applied in others’ dealings with us.
Everyone knows that the arms race and the Cold War brought the Soviet Union to its knees. Russia is no USSR (less than 3% of world GDP compared to America and Europe’s combined total of 50% of world GDP.)

We need to realise that we may actually lose Russia thanks to these adventurists.


* Boris Nemtsov was the First Deputy Prime Minister of the Russian Federation, 1997-1998 and is the author of the Nemtsov White Paper

Anonyme a dit…

docs.google.com/Doc?id=dc2m8p62_310c3h6bzdv
www.jamestown.org/edm/article.php?article_id=2373334
Ce que l'Union Européenne peut faire pour la Géorgie après l'invasion russe

By Vladimir Socor, Eurasia Daily Monitor, 30 August 2008

Le ministre allemand des affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier
A un intérêt personnel à résoudre le conflit entre la Russie et la Géorgie

Le sommet de l'Union Européenne réuni en urgence le 1° septembre doit contempler les décombres de ses politiques dans son voisinage oriental et vis-à-vis de la Russie. A la suite de l'invasion de la Géorgie par la Russie et du changement de ses frontières par la force, l'Union Européenne peut s'attendre à des pressions accrues de la Russie (après un délai de convenance) sur l'Ukraine, la Moldavie, les états Baltes et l'Azerbaïdjan.

Tandis que la forme et l'éventail des pressions --économiques, politiques, militaires—variera d'un pays à l'autre, la Russie a mis en branle un processus général de subversion de l'ordre international postérieur à 1991. La Géorgie a été sa première cible.

Quoique provoqué par l'agression contre la Géorgie, le sommet de l'Union Européenne manquerait à son devoir s'il n'offrait pas des assurances de soutien politique et de perspectives d'intégration à l'Ukraine et à la Moldavie, de même qu'une forte affirmation de l'intérêt de l'Europe pour le couloir de transit énergétique par l'Azerbaïdjan et la Géorgie.

Étant donné que la Russie avait commencé par distribuer en masse des passeports russes en Abkhazie puis en Ossétie du sud, puis était intervenue pour "protéger les citoyens de la Russie", l'Union Européenne doit certainement délégitimer cette espèce de "passportizatsia" L'Union Européenne avait vu ce qui se passait en Géorgie mais n'avait rien dit. Si elle ne le délégitimise pas, cela pourrait encore lui revenir en pleine figure en Ukraine, en Moldavie, ou dans les États baltes.

Le sommet de Bruxelles est confronté à un ordre du jour qui est double :

Tout d'abord, sauver l'État de Géorgie du dépeçage territorial, de la destruction économique et de l'occupation militaire de la Russie ; et,

deuxièmement, fixer un coût prohibitif à l'emploi de la force par Moscou dans l'est de l'Europe, où la réimposition de la domination russe accroîtrait le pouvoir de la Russie par rapport à celui de l'Union Européenne et de l'OTAN.

L'Union Européenne semble en gros disposée à accorder un soutien politique et économique à la Géorgie, mais elle semble divisée sur la nécessité de reconnaître le défi révisionniste que lui lance la puissance russe, plus encore sur la manière de traiter cette provocation.

A son sommet de Bruxelles, l'Union Européenne peut offrir à la Géorgie les formes de soutien suivantes :

-- Placer au sommet de l'ordre du jour politique la question de la suppression des zones militaires tampon de la Russie ("zones de sécurité") à l'intérieur de la Géorgie.

Découpées unilatéralement par la Russie, ces zones occupées n'ont aucun rapport avec l'"armistice" conclu avec la médiation de la France ; bien au contraire, elles le détruisent. Ces zones s'étendent bien au-delà des territoires d'Abkhazie et d'Ossétie du sud, compromettent les artères de transport vitales de la Géorgie, menacent la viabilité du corridor de transit pour le pétrole et le gaz, et réduisent la Géorgie à un état-croupion problématique et précaire.

-- Revenir à un soutien diplomatique total de l'intégrité territoriale de la Géorgie dans ses frontières internationalement reconnues.

Le Ministre allemand des affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier et le Président français Nicolas Sarkozy avaient trop visiblement laissé tomber ce principe dans le plan de résolution du conflit en juin et le pseudo-"armistice" d'août. Cette reculade – par des tierces parties, au détriment de la Géorgie -- a indiscutablement encouragé la Russie à "reconnaître" l'Abkhazie et l'Ossétie du sud, et à s'emparer de morceaux supplémentaires du territoire géorgien avec les prétendues "zones-tampon".

Pour délégitimer les "reconnaissances" par la Russie, l'Union Européenne est bien placée pour annoncer qu'elle refusera toute aide aux pays qui reconnaîtraient l'Abkhazie et l'Ossétie du sud.

-- Reconnaître officiellement le nettoyage ethnique massif commis en Abkhazie dans les années 1990 et en Ossétie du sud (plus la "zone tampon") en août 2008, disqualifiant la prétention de l'agresseur à mettre en oeuvre une prétendue "autodétermination".

Certains dirigeants de l'Union Européenne, y compris la chancelière allemande Angela Merkel et le Ministre des affaires étrangères français Bernard Kouchner, en ont dûment pris note à la veille du sommet (Deutsche Welle, Agence France Presse, 26-28 août).

En revanche l'Union Européenne en tant que telle doit aussi enregistrer ces deux cas de nettoyage ethnique, les condamner, et en tirer les conséquences politiques appropriées.

-- Appeler à une enquête internationale impartiale par une commission indépendante sur les événements qui ont mené à la guerre entre la Russie et la Géorgie, et sur ses conséquences sur le terrain.

Le ministère géorgien des Affaires étrangères a déjà appelé à une telle enquête, offrant un accès total aux preuves et aux enquêteurs sur le terrain (communiqué de presse, 29 août).

-- Constituer en envoyer en Géorgie un contingent de soldats de l'Union Européenne pour maintenir la paix.

Un tel contingent pourrait être fait d'unités multinationales de type gendarmes ou policiers civils, de même que d'observateurs militaires non armés, recrutés parmi les pays membres de l'Union Européenne.

Celui-ci doit être désigné pour remplacer les troupes russes stationnées dans les prétendues zones tampon, comme la Chancelière Merkel, avec d'autres, l'a proposé (Deutsche Welle, 26 août). L'Union Européenne pourrait conférer un mandat propre à un tel contingent dans le cadre de sa Politique de sécurité et de défense (PESD). A défaut, une coalition de volontaires au sein des pays de l'Union Européenne pourrait contribuer en personnel.

Dans un cas comme dans l'autre, la Géorgie peut exercer son Droit souverain d'inviter un tel contingent sur son territoire.

Demander un mandat à l'ONU ou à l'OSCE, comme le suggère la France (AFP, 26 août), serait la mauvaise manière de procéder pour l'Union Européenne. Dans ce cas-là, la Russie utiliserait son pouvoir de veto dans l'une ou l'autre de ces organisations pour retarder indéfiniment l'arrivée de ce contingent ou pour réduire sa taille et sa mission à un rôle sans conséquence -- comme c'est déjà le cas des missions de l'ONU et de l'OSCE en Abkhazie et en Ossétie du sud, à cause de ce pouvoir de veto de la Russie.

-- Autoriser le financement par l'Union Européenne d'un paquet d'assistance et de reconstruction, à mettre au point par le gouvernement géorgien en consultation avec la Banque mondiale et d'autres éventuelles institutions.

La valeur de ce paquet doit être proportionnée au dommage infligé à l'infrastructure géorgienne par l'armée russe au cours de son invasion et de son "armistice".

Une aide qui ne serait pas à la hauteur signalerait --certes, pas pour la première fois— que l'Union Européenne n'est pas sérieuse dans son intention d'utiliser dans l'intérêt de l'Europe le potentiel de transit unique de la Géorgie.

L'Union Européenne pourrait nommer un Représentant spécial pour la reconstruction en Géorgie. La République tchèque a offert d'héberger une conférence des contributeurs pour la Géorgie.

L'assistance de l'Union Européenne pour la reconstruction, cependant, n'est pas un substitut à une stratégie politique pour l'Union Européenne politique qui fait défaut en Géorgie et plus généralement dans le sud du Caucase.

-- Élaborer d'urgence un accord de facilitation pour les visas et un accord de libre échange entre l'Union Européenne et la Géorgie.

L'un et l'autre étaient en préparation bien avant l'invasion russe et n'en sont devenus que plus urgents aujourd'hui. Au-delà de leur valeur intrinsèque pour la Géorgie et pour ses citoyens, la conclusion rapide de tels accords démontrerait au moins une dose d'engagement à log terme de l'Union Européenne vis-à-vis de la Géorgie.

Face à une Russie hostile, la politique extérieure commune de l'Union Européenne, sa politique de sécurité, sa politique de l'énergie, et sa politique vis-à-vis de ses voisins sont en train de perdre leur crédibilité aux yeux des pays pro-occidentaux à l'est de l'Europe, voire aux yeux de ses membres eux-mêmes.

C'est aujourd'hui que l'Union Européenne a une occasion sans précédent d'acquérir de la crédibilité vis-à-vis de tous par une politique active dans la Géorgie envahie par les Russes.

Anonyme a dit…

http://larussophobe.wordpress.com/2008/09/01/russia-has-no-place-in-europe/
Russia has no Place in Europe
La Russophobe, September 1, 2008

Writing in the Moscow Times György Schöpflin, formerly Jean Monnet professor of politics at University College London and currently a member of the European Parliament for Hungary, says that Russia has “no place in Europe” because it is to uncivilized and barbaric.


The events of the last few weeks have made it clearer than ever that Russia has no place in Europe. The invasion of Georgia, the disproportionate use of force, the presence of irregular forces, the looting and deliberate destruction of infrastructure and then the recognition of Abkhazia and South Ossetia as “independent” are all evidence of a Russia that is not European and does not want to be European.

Of course, what it means to be European has varied over time, but Russia has expressly flouted European values as they are understood by most Europeans. Russian spokesmen may insist that they are part of the common European home, but the way in which they want to furnish it is unacceptable to its other inhabitants.

The Russian answer to too many problems has traditionally been force. In the past 100 years, it has invaded practically all of its neighbors. What is puzzling about this is that Russia (while part of the Soviet Union) suffered dreadfully from violence in the 20th century, losing at least 20 million people. Yet despite this, it drew conclusions about the use of violence contrary to those drawn by Europe.

For Europe, force, if it must be used, is the very last resort and the other resources — negotiation, discussion, debate, international organizations — must be completely exhausted first. This commitment to nonviolent methods has become deeply embedded in the European mind-set, which is not the case with Russia. The Yugoslav wars were a vivid example, as most of Europe was opposed to the use of force to settle this conflict.

The recognition of Abkhazia and South Ossetia flies in the face of the position that Russia has adopted in international law with respect to Kosovo. It is a complete turnaround and marks a radical inconsistency, which may prove to be an encouragement for some regions of Russia that are less than delighted with Russian overlordship. Chechnya obviously comes to mind. Again, consistency and predictability are regarded as essential components of the present European order.

President Dmitry Medvedev has argued that the Russian intervention in Georgia was undertaken for humanitarian reasons, but that does not explain the ethnic cleansing of Georgians who remained in South Ossetia during the conflict. Besides, if Russia had been looking to bolster its European credentials in the southern Caucasus, it would not have used force at all, but would have sought to negotiate with the government of Georgian President Mikheil Saakashvili. Negotiations, of course, were never taken seriously as an option for the Kremlin, which only goes to show how far Russia has moved from Europe.

The reality is that Russian tradition has little appreciation for the notion of equality of nations, which is the fundamental principle that governs Europe today. On the contrary, Russia believes in the hierarchy of raw power through which the Kremlin is trying to restore its status in the world. But the country’s leaders have failed to understand that in the 21st century, violence is not the most effective means to attain that objective.

It is in this sense that the Kremlin’s thinking and actions are so anachronistic for 21st-century Europe. Russia, which is still stuck in the pre-World War II era, has stood apart from the great European transformation that was instituted after 1945. After the end of World War II, three principles guided relations between European nations: There should be no more war in Europe, large states should respect the autonomy of smaller states, and power must be kept under strict restraints. The events of the last few weeks have demonstrated that Russia is moving rapidly away from the Europe that Europeans have painstakingly constructed over the last 60 years.

Anonyme a dit…

http://www.menapress.com/article.php?sid=2140
La Chine ferme la porte au nez de Poutine
Par Laurent Murawiec à Washington, Metula News Agency info # 010209/8, 2 septembre 2008
Poutine










La grande politique du génial stratège Saint Vladimir allait "isoler" et "encercler" les Etats-Unis


Les crises sont à la fois des révélateurs et des catalyseurs : l'évolution latente s'accentue, elle est précipitée par la crise. L'affaire géorgienne n'échappe pas à la règle. Moscou n'a pas seulement lancé une confrontation avec l'Occident, mais elle a forcé la main de bien des pays – quand la crise éclate, il faut choisir son camp.

A cet égard, l'événement premier résultant de l'agression moscoutaire n'a pas reçu l'attention méritée : le "président" faux-semblant Medvedev s'en est allé demander à ses partenaires de l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS), qui rassemble la Chine et les républiques d'Asie centrale, de la soutenir contre l'"agression géorgienne" et de reconnaître l'"indépendance" des entités sud-ossète et abkhaze.

Le poids géopolitique du Tadjikistan, du Kirghizstan, du Kazakhstan et de l'Ouzbékistan oscille de la plume à la grosse feuille de papier. La Chine, poids lourd, est l'un des fléaux du monde, non comme le fut Attila, mais dans la balance mondiale. Or, voilà des années que toutes sortes d'analystes stratégiques prédisent ou discernent une alliance stratégique entre la Russie et la Chine. A Moscou, les idéologues en vue acclament ce partenariat supposé agir tel un contrepoids majeur aux Etats-Unis.

D'aucuns ont même discerné l'émergence d'une coalition rassemblant Russie, Chine et Inde, "puissances montantes", pour s'opposer au capitalisme néo-libéral "décadent" et à l'"américanisation du monde". Le rêve altermondialiste était censément en voie de réalisation.

Les jeux chinois au Moyen Orient, comme son approchement avec l'Iran, le flirt avec le Soudan et les amitiés mal placées avec le tyran zimbabwéen Mugabe, le déploiement géopolitique des intérêts chinois dans toute l'Afrique et en Amérique latine, ont pu suggérer que Pékin partageait peu ou prou les desseins qui unissent Poutine, Ahmadinejad, Chavez et autres gangsters.

C'est du moins ce dont on était fermement convaincu à Moscou. La grande politique du génial stratège Saint Vladimir allait "isoler" et "encercler" les Etats-Unis. Avec l'affaiblissement du lien transatlantique, avéré par la mollesse ouest-européenne face à l'agression tchékiste, la Russie triomphante était "de retour", comme on s'en gargarise à Moscou. L'équation stratégique mondiale changeait de point d'équilibre.

Saoulé par l'odeur du pétrole, grisé par la toute-puissance que lui confèrent les hydrocarbures en folie, aveuglé par une mince pellicule d'or noir, voilà notre Poutine, qui, égal de Souvorov et Koutouzov, successeur de Joukov, terrasse le géant géorgien et son immense armée. "Nous n'avons pas peur d'une nouvelle Guerre froide", fanfaronnait le petit Medvedev.

Patatras ! Voilà, en fait, le roi Picrochole qui tombe sur le derrière. Alors que ses ministres et généraux menacent à tour de bras, qui la Pologne, qui les Baltes, qui les Ukrainiens, et font les gros yeux aux Européens qui ne se sont pas encore tout à fait couchés -- ils ne sont pas nombreux : le G7 adjurait encore il y a quelques jours la Russie, "notre collègue [russe] du G8" de mieux se comporter, avec son armée en décrépitude, le maître chanteur du Kremlin était le maître du monde.

Au petit télégraphiste Medvedev, l'Organisation de Shanghai – c'est-à-dire la Chine, a opposé une fin de non-recevoir. Pire, Medvedev s'était entretenu de la question géorgienne et des entités séparatistes avec le numéro un chinois Hu Jintao. Pour toute récompense de ses efforts, le porte-parole des Affaires Etrangères de Pékin a déclaré que "la situation dans la région… devrait être résolue par le dialogue", ce qui n'est ni le fort de Poutine, ni ce qu'il espérait.

La Chine n'est pas seulement soucieuse des tendances séparatistes qui, du Tibet à Taiwan et dans toute la vaste province occidentale du Xinjiang, le Turkestan chinois, peuplée d'Ouighours musulmans, pourraient miner l'empire. Elle ne se soucie aucunement de s'aliéner brutalement les Etats-Unis par une géopolitique antagoniste et "confrontationnelle". Entre Poutine et Hu Jintao, il y a toute la différence entre l'ivrogne imprégné de mauvaise vodka et le sobre calculateur pékinois.

Pour les Chinois, la Russie est, premièrement, un vaste supermarché des systèmes d'armement qui lui font défaut ; deuxièmement, un ennemi héréditaire, héritier de tous les "Barbares du Nord" qui ont envahi la Chine depuis deux millénaires, Huns, Mongols, Mandchous ; à ce titre, ils sont par excellence les impérialistes continentaux, historiquement bien plus menaçants que tout ennemi venu de la mer, ce que sont les Américains.

Le généralissimo Tchang Kaï-chek, qui régna sur la Chine de 1926 à 1949, avant de s'embarquer pour Taïwan, l'avait bien dit : les Russes sont une maladie des viscères alors que les Japonais sont une maladie de peau. Les Russes, en outre, profitent encore des vastes territoires chinois mal acquis par le biais des "traités inégaux" du XIXème siècle.

Les Chinois sont devenus l'atelier du monde, et dédaignent les Russes, rentiers fainéants. Le Russe, "long nez" (dabizu en mandarin) ou "diable étranger" (gwailo en cantonais), est un objet de mépris. Pour les élites chinoises, l'unique interlocuteur au monde est les Etats-Unis, terme de référence, antagoniste, rival ou partenaire. Le reste n'existe, au mieux, que de façon utilitaire.

D'où l'attitude chinoise envers la politique caucasienne de Moscou. On ne se soucie aucunement d'une Russie "hégémonisant" l'Europe : qu'elle reste faible ! Ni d'une Russie débridée et déchaînée.

Pour Poutine, le tsar-Potemkine, adieu, suprématie !

Le tchékiste du Kremlin a au moins touché un prix de consolation : il est pleinement soutenu par le Hamas et la Syrie. On a les alliés que l'on peut. Il est à prévoir que l'Iran le soutiendra, y compris pour des raisons de géopolitique pétrolière à destination de l'Europe, unique trace alternative au contrôle russe sur la Géorgie. L'Europe occidentale, Allemagne en tête, France en queue et Italie au milieu, a certes manifesté avec éclat sa débilité. Tout n'est pas perdu pour Poutine, mais avec son échec chinois, il a perdu sur le tableau le plus important du monde.

A l'évidence, le "gambit Nixon" de 1971 – le renversement d'alliance qui isola Brejnev en rapprochant Mao de Washington – est à nouveau d'actualité. Un président américain digne de ce nom – risquons celui de John McCain – exploitera cette occasion géopolitique de première grandeur. Cette fois-ci, il faudra vraiment casser la Russie pour qu'elle ne nuise plus jamais à ses voisins, en commençant par ruiner ses illusions mégalomaniaques.