Entre la mission franco-hispano-suisse, les missions de l’Eglise catholique et celles du CICR, on ne sait plus très bien qui fait quoi pour libérer Madame Betancourt. La seule chose claire pour l’instant, c’est que les FARC ne réagissent à aucune de ces missions humanitaires surmédiatisées.
L'agence catholique zenit.org annonce jeudi 3 avril que l’Elglise catholique d'El Guaviare, en Colombie, propose la médiation discrète de trois prêtres afin que les FARC relâchent Madame Betancourt, étant donné la gravité de son état de santé. L'évêque du diocèse, Mgr Guillermo Orozco, explique que les trois prêtres sont déjà intervenus lors de situations d'enlèvement, dans le passé. Mgr Orozco déclare qu'il a envoyé une lettre aux FARC, leur demandant d'accepter la médiation de l'Eglise catholique pour parvenir à un accord humanitaire.
Quant à la mission française, à laquelle participent d’ailleurs aussi l’Espagne et la Suisse, elle inclut deux personnes qui ont déjà eu des contacts avec les FARC. L’une d’elles serait l'ex-consul de France en Colombie, Noël Saez.
Vivian Sequera, de l’Associated Press, précise, jeudi 3 avril, qu’il y a plusieurs versions sur l’aggravation supposée de la santé de Madame Betancourt.
Le quotidien colombien El Tiempo, mercredi 2 avril, cite Barbara Hintermann, du CICR en Colombie : « Pour notre participation dans la mission, il faut que la sollicitation vienne directement des FARC, car ce sont elles qui détiennent les otages ». Voilà.
A Villavicencio, le Père Jaime Vásquez, de la Pastorale Sociale de Guaviare, déclare que le gouvernement colombien autorise une commission pouvant entreprendre des démarches humanitaires en vue de libérer d’autres otages. Bien.
Le quotidien colombien El Espectador, jeudi 3 avril, confirme que deux délégués du gouvernement français et deux médecins sont arrivés dans un avion Falcon à Bogota. Cette mission espère pouvoir poursuivre son vol en direction de l’aéroport de San José del Guaviare, pour autant que les FARC lui fasse parvenir un plan de vol. Ah oui.
A ce stade, on prendra surtout note de la cacophonie humanitaire qui règne autour de Madame Betancourt, comme en témoignent les informations citées ci-dessus, informations riches de confusions et de sous-entendus. Pour l’instant et concrètement, qui fait quoi et qu’en pensent les FARC ? Soyons réalistes tout en croyant aux miracles. Car au-delà du tintamarre politico-médiatique, à vue purement humaine, les chances restent minces et les FARC ne bronchent pas.
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