lundi 11 février 2008

CHARITE EN TEMPS DE GUERRE


CHARITÉ EN TEMPS DE GUERRE

Miguel Garroté, Journaliste
http://www.monde-info.blogspot.com


Que ce soit sur leblogdrzz, sur rebelles.info ou sur monde-info, la question de la charité, a surgit, à plusieurs reprises, ces derniers mois. Notamment en raison de mon manque de charité, présumé ou réel. J’avais promis, d’y répondre un jour, sans spécifier lequel. Il se trouve que j’y réponds aujourd’hui. Voilà. Je précise, qu’à mon sens – et je ne suis pas seul à le penser – nous sommes en temps de guerre. Or, la charité est un don qui s’incarne dans le réel. La charité aujourd’hui, s’inscrit donc dans un temps particulier, que l’on nomme temps de guerre.

En 2006, le public, prend connaissance, de l’encyclique de Benoît XVI, sur la charité. Cette encyclique offre, d’une part, une vision, de l’amour pour le prochain ; et d’autre part, une vision, de l’œuvre de charité, comme accomplissement, du commandement de l’amour. Ce commandement de l’amour, trouve ses racines, en Dieu même qui est Amour. L’encyclique est un texte capital, d’une part, sur l'image chrétienne de Dieu ; et d’autre part, sur l’image de l'homme qui en découle. Cette image chrétienne veut s’opposer, à l’ambiguïté, de la notion d’amour, courante dans le monde d’aujourd’hui.

L’encyclique offre, une conception réaliste, de l’amour humain. Cet amour correspond à la totalité – corps, âme et esprit – de l’être humain. Amour de Dieu et amour du prochain sont inséparables. Ils sont un seul commandement. Devant le risque d’activisme sans âme, l’encyclique appelle chacun à cultiver les raisons spirituelles d’être chrétien. Cela donne sens à l’agir. L’encyclique rappelle le lien entre la justice et la charité. La tâche de l’Eglise consiste à réveiller les forces spirituelles pour promouvoir le bien commun. La charité anime l’existence des fidèles et donc aussi leur activité.

La charité est un don vital qui donne unité, signification et espérance à l’existence. L’amour sera toujours nécessaire, même dans la société la plus juste. Aucun ordre venant de l’État ne rend superflu l’amour. L’État qui pourvoit à tout, qui absorbe tout, devient bureaucratique et ne peut pas assurer l’essentiel dont l’homme a besoin : le dévouement plein d’amour. La foi, a des répercussions, sur la personne qui agit ; et sur l'intensité de son aide. Les saints sont les vrais porteurs de lumière dans l’histoire, parce qu’ils sont des hommes et des femmes de foi, d’espérance et d’amour. Ce sera tout pour l’encyclique.

Revenons, maintenant, à la charité, en temps de guerre. Dans ce contexte particulier, d’aucuns ont déploré, mon manque de charité, présumé ou réel. Fort bien. Il se trouve que nous vivons en démocratie. Le jeu démocratique, mutatis mutandis, inclut le trotskisme, c’est à dire l’apologie de l’ultragauchisme anarchiste, y compris ses ténors de l’action directe et violente. Ce même jeu démocratique, inclut le Font National, dont le président, assimile la shoah à « un point de détail de la seconde guerre mondiale » et l’occupation allemande à un régime coupable seulement de « bavures ». En revanche, le jeu démocratique ne supporte pas les juifs néoconservateurs sionistes et les catholiques néoconservateurs philosionistes.

J’en veux pour preuve – ce ne sont que quelques exemples parmi tant d’autres – les commentaires haineux postés par de courageux anonymes, tantôt franco-franchouillards, tantôt arabo-musulmans, sur leblogdrzz. J’en veux également pour preuve, les textes bêtes et méchants à notre sujet, téléchargés sur la blogosphère, par de médiocres écrivassiers, eux aussi, tantôt franco-franchouillards, tantôt arabo-musulmans. Je note, en passant, que la haine du prochain, s’exprime de la même façon, chez certains franco-franchouillards que chez certains arabo-musulmans. Ils ont, curieusement et peut-être inconsciemment, les mêmes maîtres à penser : Robespierre, Maurras, Ben Laden et Ahmadinejad.

Face à la haine du prochain en temps de guerre, nos ennemis voudraient que nous pratiquions la charité mièvre et cul-cul la praline. C’est oublier qu’il n’y a pas de charité sans vérité. Car autrement, on pourrait demeurer à la fois dans la charité et dans le mensonge, ce qui est impossible. Le pape Pie V a levé une armée pour stopper la flotte ottomane à Lépante. Charles Martel a stoppé les troupes musulmanes à Poitiers. Sans Pie V et Charles Martel, nos ancêtres eussent été contraints par la force du sabre à apostasier leur foi juive ou chrétienne et à embrasser la religion mahométane. Or, non seulement le pape Pie V n’a pas été excommunié, mais il a été canonisé.

Benoît XVI a écrit, à propos de la charité, que les saints sont les vrais porteurs de lumière dans l’histoire, parce qu’ils sont des hommes et des femmes de foi, d’espérance et d’amour. Par conséquent, le pape Pie V, canonisé et donc saint, fut porteur de lumière parce qu’il fut un homme d’amour. Cela ne l’a pas empêché, en toute charité, de flanquer une bordée phénoménale, aux ottomans de religion musulmane. Aux ottomans qui étaient venus faire de nous des dhimmis, des êtres inférieurs, en terre d’Europe, devenue par leur invasion militaire terre d’islam.

Pour conclure, j’invite ceux qui confondent charité et imbécillité, à lire quelques saints qui, de leur vivant, s’exprimaient, tant à l’oral qu’à l’écrit, en termes pas toujours courtois : saint Jérôme, saint Cyril d’Alexandrie et bienheureux Charles de Foucault. Quant à nous, juifs néoconservateurs sionistes et catholiques néoconservateurs philosionistes, nous poursuivrons le combat. En toute charité.

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